Jamais de la vie.
Pour l'anglais, je le trouve bien plus riche que le français. En fait, la principale différence avec le français que j'ai pu constater et qui me coince dès que je veux écrire mon histoire, c'est que le français est une langue que je trouve très fixe, et pas très précise.
J'ai rencontré très souvent dans mon apprentissage le soucis du "mouise, comment on dit ce mot en français ?" et par la suite j'ai constaté que ce mot n'existait pas, ou est tellement vieux et peu utilisé que personne ne le connaît. Ce qui fait, que souvent, en français, on est obligé de décrire une action par des mots supplémentaires, de décrire, alors qu'en allemand et en anglais un seul mot suffit.
Alors ça peut donner naissance à des tournures et des métaphores très belles, mais en même temps, j'ai l'impression que ça restreint la perception du "monde" qu'on lit. Quand j'écris mon histoire en français, je suis là "non, c'est pas assez précis, ça correspand pas à ce que je m'imagine. Le monde passe mal", alors que je me retrouve déjà plus à l'aise avec l'allemand où j'ai parfois l'impression de dire en un mot plus que dit le français en trois.
Après, c'est personnel, mais je préfère écrire un mot qui soit clair et dit ce que j'ai envie de dire, plutôt qu'ajouter 5 mots pour décrire, ou un adverbe.
C'est un peu ce que je reproche à la langue : Elle est peu flexible. Elle est géniale pour faire des phrases très belles et très longues, elle est très mélodieuse et on peut faire des jolies métaphores qui sonnent bien à l'oreille, contrairement à l'allemand où ça peut sonner comme orc qui essaie de dire deux mots d'intelligent de suite, si mal utilisé.
Mais on ne peut pas faire beaucoup d'autre chose avec : Pour du concis, comme le dit Poussin, l'anglais et mieux, l'allemand aussi. C'est plus clair, c'est plus net, un français conscis, ça passe mal je trouve, c'est pas là la force de la langue.
Au niveau des mots, les deux langues sont plus précises à mon goûts, et effectivement au niveau des néologismes, c'est bien plus facile (surtout l'allemand)
La grammaire français n'est pas une grammaire dure par contre, je trouve personnellement. Elle est certes pas si facile que l'anglaise où elle est presque inexistante (tellement d'exception que la règle devient superflu je dirais), mais contrairement à l'allemagne elle est bien plus abordable.
Au niveau des mots compliqués, j'hésite : L'anglais on a une bonne panapolie, et entre l'anglais écrit tous les jours, et compris par tout le monde et celui dit "litéraire" il y a une grande différence, je trouve. C'est facile d'écrire un anglais que tout le monde comprend, cependant, j'ai remarqué qu'écrire une histoire en anglais est très différente, et très compliqué, malgré la simplicité de la langue, et c'est en analysant les oeuvres litéraires qu'on se rend compte que mine de rien, ça grouille d'un vocabulaire assez hallucinant. Surtout dû, je pense, de son héritage multiple, on y trouve de l'allemand, du néerlandais, du français, vraiment de tout. ça donne une langue très diversifié.
J'aime beaucoup l'exemple d'Eölen très intéressant et qui illustre bien le problème que je vois dans la langue français (qui n'en est pas un, je sais
). Un français va dire "il marche" et par la suite il va peut-être ajouter quelque chose derrière.
Un anglais, ou même un allemand je pense, va tout de suite chercher une manière plus précise pour décrire cette action de marcher.
C'est quelque chose que je trouve très fascinant en fait, surtout en tant que multilangue, on se rend bien compte à quel point la langue influence la vision des choses, et la manière de les aborder.
Après vient aussi le stade où, multilangue, écrire dans une autre langue ne pose plus spécialement de problème : On a affilé les mots, on les connaît, on sait comment les utiliser et suivre la vision du monde de cette langue-là sans trop de soucis et de problème. Et c'est à ce moment-là, je pense, qu'on se pose ce genre de question existientielles, complètement indispensable ce qui le rends nécessaires : C'est quoi le point fort et le point faible d'une langue ? Où est-elle bien utiliser, où vaut-il mieux changer sur une autre ?
C'est une question que celui qui ne parle qu'une langue ne se pose pas, tout comme celui qui est encore en train d'apprendre et de comprendre le mécanisme d'une langue.