Bon, bon, les examens étant finis pour moi, j'ai donc plein de temps libre... bon, très peu de temps libre, d'accord, mais quand même assez pour faire quelques présentations des anime qui me plaisent en ce moment !
Catégories : Seinen, Supernaturel, RomanceVerdict : Très bon animeEt voici donc
Bakemonogatari, le dernier en date donc je viens d'achever le visionnage du dernier épisode et dont je pense qu'on devrait au moins essayer de le voir !
Essayer parce qu'en fait, le visionnage de
Bakemonogatari est loin d'être facile. Ceux qui connaissent deux-trois mots de japonais ont sans doute déjà décelé le jeu de mots dans le titre (mot-valise formé par "bakemono" + "monogatari", super bien rendu par la traduction anglaise "Ghostory"). L'ambigu, le jeu de mots, la situation compliquée, tordue ou inexplicable - ce sont des piliers de
Bakemonogatari, et ça commence déjà par le titre.
Graphiquement, j'ai trouvé l'anime difficile à regarder. Le style global est très haché, anguleux. Il y a un contraste énorme entre les personnages, au
character design très beau et facilement reconnaissable...
...et les décors très épurés, simples, sombres et vides de tout superflu. Parfois on a l'impression de regarder une peinture surréaliste...
...parfois, les dessinateurs ont employé des collages de vraies photos sur fond d'anime, ou inversément, mais le plus troublant au niveau graphismes reste cette manie d'insérer un fond statique avec un peu de texte pour remplir le vide pendant qu'un personnage parle :
Une autre caractéristique de Bakemonogatari est son apparente absence totale d'action, les dialogues entre les personnages peuvent durer des épisodes entiers, avec ça ils n'ont souvent rien à voir avec l'intrigue en cours. Les plans changent très rapidement, parfois on enchaîne 5-6 plans différents par seconde. Avec ça, les personnages restent statiques (ils ne clignent pas des yeux, souvent leurs lèvres ne bougent pas lorsqu'ils parlent...), et leur côté anguleux et sombre contraste avec les couleurs volontairement fortes et la linéarité du décor qui les entoure, ce qui contribue à créer cette ambiance un peu malsaine qui accompagne le spectateur tout au long de Bakemonogatari.
Il s'agit d'une vraie peinture surréaliste en mouvement.
L'histoire part sur des bases assez classiques, mais est bien ficelée, bien racontée et logique... pour peu qu'on parvienne à dégager l'intrigue de sous les tonnes de jeux de mots, private jokes entre les personnages, références aux autres anime, mangas, en gros tout ce qui rapporte à la culture otaku en général. Elle est toujours à la fois simple et émouvante.
Bakemonogatari raconte les péripéties de Koyomi Araragi, un garçon d'environ 17 ans pratiquement normal, à l'exception de ses canines dépassant la longueur canoniquement autorisée, de sa capacité de régénération hors pair et de ses yeux qui deviennent rouges quand il est en colère. Même si le vampirisme se guérit, ça laisse des séquelles ! Ayant subi une attaque de vampire et devenu vampire lui-même, Koyomi a pu redevenir humain grâce à l'exorciste Meme Oshino, mais il est resté en contact avec l'autre monde, celui des phénomènes surnaturels, "bizarreries" ou "kaii". Tout au long de l'anime, Koyomi va rencontrer des filles possédées par les kaii et sa bonne nature va le pousser à les aider. Au final, les kaii ne sont que des manifestations des émotions humaines : le désespoir, la haine, le stress, l'amour... dont les héros vont devoir trouver l'origine avant de pouvoir exorciser le kaii.
L'histoire commence alors que Hitagi Senjougahara, une fille dans la même année que Koyomi, glisse sur une peau de banane qui traînait par terre et tombe dans les escaliers. En bon gentleman qu'il est, Koyomi la rattrape dans sa chute et découvre que Hitagi ne pèse pour ainsi dire rien. Cette dernière le torture, finissant par lui planter une agrafe dans la joue pour l'empêcher de révéler son secret à quiconque, mais loin de l'éviter, Koyomi lui propose de l'aider, et le duo se rend chez Oshino pour lui demander d'exorciser le kaii qui hante Hitagi.
En bref, une fois qu'on a dépassé le stade "WTF suis-je en train de regarder", le stade "J'ai mal aux yeux" et le stade "J'ai le vertige parce que je viens de voir une succession 30 plans rouges, jaunes et bleus en une seconde et demi" (variante : "J'ai le vertige parce que l'écran est verticalement inversé et que l'action est diablement rapide"), on se trouve devant un anime agréable, avec une vraie ambiance et un bon travail sur les personnages (j'ai jamais vu de tsundere qui fasse aussi peur que Hitagi, elle a franchement mérité sa place dans un asile psychiatrique tout en restant une personne aimante, compréhensive, gentille et à la blague facile
et sexy), un scénario assez bien ficelé mais qui n'explore pas toutes les facettes de l'univers de
Bakemonogatari, adapté, comme souvent en ce moment, à partir d'un light novel original. Il ne reste pas vraiment de questions en suspens à la fin, mais un sentiment qu'on est passé à côté d'une énorme partie du background. C'est court (15 épisodes), heureusement, une seconde saison serait en cours de production.
Quelques vidéos :
Le trailer BakemonogatariUne AMVUne PV où on voit bien le style graphique "hors anime"