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> [Roman] L'oreille interne, Robert Silverberg
Eölen
Écrit le : Samedi 05 Mai 2012 à 14h03


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Une nouvelle critique ? Encore ? Et oui ! Je ne m'attends pas à recevoir des centaines de réponses, puisque vous n'avez pas encore eu le temps de suivre mes précédents conseils, mais je me dois d'écrire cette critique aujourd'hui, pendant que ce texte est encore frais dans ma tête.
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Ce livre a été écris par un prolifique auteur de science-fiction, après une phase pendant laquelle il a saturé de SF et arrêté d'écrire. Il reprend la plume dans les années 70 et écrit avec un ton très personnel, des histoires considérés comme ses meilleures. Celle-ci en particulier, que certains qualifient même de chef d'oeuvre. Et en lisant les derniers mots, à 3h du matin, j'étais tout près à y croire moi aussi. J'ai dévoré ces trois cents pages d'une traite, assemblant les fragments de la personne présentée dans ce roman psychologique, qui n'est pas vraiment de la SF.

C'est l'histoire de David Selig, un homme qui a le don d'entendre ce que pensent les gens. Un super-pouvoir qui a façonné sa vie, le servant parfois, l'handicapant souvent. Et le jour où, la quarantaine atteinte, son don commence à le quitter, il se met à repenser à sa vie. On suit ses réflexions, ses souvenirs, les moments importants de sa vie, les avantages et inconvénients d'un tel pouvoir. Le récit est raconté tantôt au passé, tantôt au présent, parfois à la première personne, parfois à la troisième. C'est David Selig qui nous dévoile son histoire, mais avec une distance. Une distance qui vient de sa légère schizophrénie qui le fait considérer son pouvoir comme une créature dont il est l'hôte.

Le style est étrange, mais pas chaotique. On suit divers flashs, des moments de vie, de ce qui est arrivé à ce type névrosé qui doute du sens de la vie, de ce qu'il est au fond, lui qui n'a fait qu'écouter ce que les autres pensent et qui ne fait pas grand chose de sa vie. Perdant son pouvoir, il perd ce qui fait de lui un être unique, car il existe dans la différence. Et perdre ça, c'est difficile.

Le récit est puissant, mélancholique, réaliste malgré son côté fantastique et par dessus tout, humain. C'est une lecture que je vous conseille, bien que sa description d'un être quelque peu asocial ne soit pas du niveau de ceux qui vivent dans les romans de Sturgeon. Bien que ses scènes de relations charnelles n'aient pas la beauté de celles décrites par Barjavel. Bien que ça soit un peu daté et que le thème de la difficulté à s'intégrer quand on a un superpouvoir fut traité bien des fois depuis (j'pense notamment à la série télé Misfits). Malgré tout ça, c'est à lire.

Mais peut-être que vous connaissiez déjà et avez un avis bien différent ? Ou que vous connaissez cet auteur pour d'autres bouquins ? Ou encore que ça vous fasse penser à d'autres références sur le sujet ? Allez-y ! Allez-y ! Le sujet est tout à vous !


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La cité luit dans la lueur bleutée de l'immortalité.
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