Je ne vais pas vous abandonner si près de l’anniversaire du forum et je vous propose donc un combarticle entre deux films qui parlent de la télévision américaine. Par contre, désolé mais je ne peux vraiment pas faire de recherche d'image avec la connexion pourrie que j'ai ici, en Bolivie. Si quelqu'un peut s'en charger, je l'en remercierais infiniment ! Mais trève d'introduction, allons-y !
Le premier date de 1976, le second est plus récent. Les acteurs du premier ne me disent rien, mais c’est une autre génération, ils étaient peut-être célèbres à l’époque. Dans le second par contre, hop là, il y a plein de stars, et chaque nouvelle tête paraît connue, c’est assez fou. Pas forcément une bonne idée par ailleurs, mais bon.
Dans chaque film, c’est l’histoire d’un homme, et de la façon dont il a transformé la télévision, mais aussi comment il a été transformé par la télévision. Ce sont presque des films cathartiques, sauf que non, c’est du spectacle. Dans Network, on suit l’évolution d’un service d’information, de JT, dont l’animateur craque et décide de dire la vérité à l’antenne. Et ce qui est assez incroyable dans ce film c’est que tout tourne autour de lui alors qu’on le voit très peu à l’écran. On ne saura au final pas tant de choses sur lui mais beaucoup plus sur son entourage et la façon qu’ils ont tous de se placer par rapport à cette vérité, de la course à l’audience qui domine la vie de pantins qui s’agitent en prétendant être le vrai monde.
Confession of a dangerous mind est le titre d’un livre d’abord, qui a été adapté au cinéma après avoir rencontré un joli succès. L’auteur y raconte comment, en plus de sa carrière de producteur de shows télé, il a suivis une carrière d’agent secret. Et le bonhomme n’est rien de moins (si on peut dire) que le créateur de Tournez ménage et plusieurs autres émissions dont les concepts ont été exporté à travers le monde entier. Une forme de télévision vulgaire mais humaine, où des individus lambda tentent de briller quelques heures à l’écran avant de disparaître. Une autre forme de critique émerge alors, même si il s’agit encore de la vacuité de la télévision.
Il m’a semblé surtout que ces deux films cherchent à montrer la supériorité du cinéma sur la diffusion télé, en montrant que l’important c’est l’histoire, et non la façon de l’emballer. Là-dessus, Network joue mieux le jeu, car le film est très peu fictionnel, tandis que l’autre se permet plusieurs scènes de grand spectacle, ou d’embellissement de la réalité. En cela, voir les deux à la même période est enrichissant. En commençant plutôt par le plus récent, afin de comprendre a posteriori l’évolution de l’écriture cinématographique. Les thèmes sont proches mais la manière de les traiter est complétement différente. Et à chaque époque il est possible de faire un film sur les travers de la télévision et la manière qu’elle a de détruire les gens qui la regarde comme les gens qui la fabrique. Je repense du coup à la récente série télé Dead Set dont nous avions parlé avec Mortis, et qui présente la télévision à l’heure de Loft Story. La critique évolue, mais dans le canal, les ordures continuent d’affluer, et l’imagination de se tarir.