Un deuxième jeu de société en autant de jours ? Mais serait-ce là le début d'une nouvelle saison d'
Un jour, Un jeu de société ? Vous le saurez dans le prochain épisode.
Une fois n’est pas coutume, je vais vous faire une présentation rapide d’un jeu qui ne l’est pas. Pour commencer. Après, je rentrerais dans les détails et ce sera moins joli joli, c’est moi qui vous le dit. Il y aura des tripes, du sang, des morceaux de trucs inreconnaissables, et des dés. Beaucoup de dés.
J’avais commencé un premier jet, mais à 1000 mots, je me suis dit qu’en présentation rapide, on faisait mieux. Alors je vais essayer de recommencer.
Horreur à Arkham est un jeu de coopération, c’est à dire un jeu où tous les joueurs essayent de battre le jeu ensemble, ou échouent ensemble, se passant dans l’univers de HP Lovecraft dans lequel il faut empêcher le retour de l’un des Grands Anciens, ces créatures capables de détruire le monde en éternuant. C’est aussi un jeu extrêmement difficile où l’on perd beaucoup, mais beaucoup, plus souvent que l’on gagne.
Il existe des variantes sur le net pour rendre le jeu plus difficile, mais je ne comprends pas pourquoi.
C’est aussi un jeu long, très long, trop long pour la plupart des joueurs, ne nous le cachons pas. Il n’est pas rare de voir des parties de plus de 4h, et à moins de perdre en jouant avec les pieds, il est par contre très rare de voir une partie de moins de 3h30.
C’est aussi un jeu qui a grave la classe, et pour lequel il existe pleins d’extensions. Je suis censé toutes les avoir, et elles ont toutes des choses pour elles. Et elles rendent toutes le jeu plus difficile. Ô joie.
Mais c’est quel genre de jeu, quand même, un petit mot rapide là dessus, monsieur le présentateur. C’est un jeu de plateau, un vrai, qui prend de la place, beaucoup de place, trop de place (oui, oui, vraiment beaucoup de place). Avec des pions, des jetons, des cartes, des marqueurs, des fiches de personnages... pleins d’éléments différenciés là encore, pour que ce soit plus drôle. Et des dés. Pleins de dés. De base, il y a 5 dés dans la boite, mais il est fréquent de jeter une dizaine de dés pour un test. Oups, peut-être le faux pas le plus important du contenu de cette boite.
Bon, ok, je vais vous dire ce qu’il se passe dans le jeu, bande de gens. Mais ça va être moins rapide là.
A chaque tour un portail vers un autre monde s’ouvre, et des monstres en sortent. Pour gagner, il faut réussir à fermer tous les portails avant que le GA ne se réveille. Parce qu’après, il veut qu’on chante et qu’on fasse des activités embêtantes et nous on veut pas.
Pour ça, on peut se promener en ville et rentrer un peu partout chez les gens pour tenter d’y trouver de quoi nous aider. Mais souvent, les gens, ils sont pas d’accord et ils nous embêtent eux aussi.
Heureusement qu’il y a des boutiques pour acheter des objets des fois, et des gens sympas qu’on peut rencontrer pour nous aider, même si ça n’arrive pas souvent.
Voilà. Ça c’était la présentation rapide de 400 et quelques mots.
Maintenant, un retour personnel et hautement partial sur ce jeu, où je vais en profiter pour distiller des bouts de jeu dedans en même temps.
Il y a un nombre très varié d’événements possibles, de personnages, d’objets, de sorts (car oui, on peut même jeter des sorts. Sauf que dans l’univers de Lovecraft, jeter des sorts, c’est pas cool et ça a tendance à nous rendre fou, alors en fait on n’en jette jamais. Si quelqu’un d’autre connaît ce jeu et sait comment les utiliser correctement, je suis preneur, avec les gens avec qui je joue, on est toujours dégoûté de piocher un personnage qui est plutôt orienté magie - avec toutes les extensions, on arrive à une trentaine de personnages possibles je dirais).
Ça à l’avantage d’être certain que deux parties, ou douze, ne se ressembleront jamais, surtout que chaque GA différent apporte lui aussi sa petite modification sur certains éléments du jeu, et là aussi le nombre de GA est conséquent au départ et finit en bon paquet une fois toutes les extensions réunies.
Ça a le désavantage de faire un paquet de truc à installer, ce qui prend du temps et de la place (sans déconner, montre en main, quand on sait ce qu’on fait, et qu’on est trop efficace, on met 30 minutes à préparer le jeu. je vous laisse deviner les premières parties comme c’est drôle. C’est un peu déjà un jeu avant le jeu de préparer le jeu... je pourrais caler un jeu de plus dans cette phrase, j’en suis sûr). Et il faut une bonne grande table pour installer le tout, mais ça je l’ai déjà dit.
Un soucis de ce jeu, en dehors de la durée moyenne du tour de jeu qui fait que la moitié des joueurs se désintéresse de celui-ci dès qu’ils ont fait leur tour de jeu (bah oui, compter rapidement, un GA, c’est en moyenne 12 tours, à 4h la partie, ça fait un tour de jeu à 20 minutes en moyenne), c’est qu’il y a deux sortes de tours : ceux ou personne n’a rien à faire et où on passe 10 minutes à se demander comment occuper nos dimanches, et ceux où il y a tellement de choses à faire qu’on passe 10 minutes à se demander ce qui est le plus pressant et le plus rentable à faire.
Oui, en fait, la moitié d’un tour de jeu (bon, ok, le tiers peut-être) se passe en discussion entre joueurs pour savoir qui peut faire quoi, entre les monstres super puissant qu’il faut tuer mais pour lesquels il faut un minimum de beaucoup de matériel, les endroits où on veut aller juste pour y arriver et devenir enfin membre du gang Sheldon mais qui n’aident pas à la partie, les portails dans lesquels il faut se jeter afin de pouvoir les fermer, mais qui obligent à visiter les mondes hallucinés et le plus souvent dangereux, sauf pour certains joueurs (je n’ai pas dit personnage, hein, j’ai bien dit joueur. Vous laisserez certains mondes vraiment dangereux à votre meilleur ami, celui a toujours tellement de chances au jeu que c’en est énervant.)... et pleins d’autres choses.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, il y a certains tours, rares, où chacun sait ce qu’il veut faire et où aucune discussion n’est nécessaire. Ces tours là sont assez rapides (ce qui augmente d’autant la durée des autres).
Et je pourrais encore dit des millions de choses sur ce jeu, mais je laisserais la parole à d’autres visiteurs assidus qui jouent aussi à ce jeu. Parce que je commence à être long et qu’en plus je ne suis pas drôle.
Ma conclusion sur ce jeu quand même, parce que je ne vais pas vous laissez en plan quand même.
Horreur à Arkham est un très bon jeu, avec un thème fort, une ambiance prenante, des graphismes somptueux, une difficulté à devenir fou, qui sait toujours vous surprendre même quand vous croyez tout savoir, et qui a suffisamment d’extensions pour se renouveler encore plus (il est très fortement déconseillé dans les règles de jouer avec plus d’une extension à la fois, voire deux si on se sent fort, une qui rajoute une ville en plus comme Innsmouth, avec son bout de plateau en plus, et une qui rajoute un événement en plus, comme une pièce de théatre maléfique).
On peut lui reprocher la durée globale, qui naît de la durée un peu excessive de chaque tour, et de l'ensemble du champ des possibles. Même avec les meilleures volontés du monde, les premiers tours vont vite, mais après, ça s’enlise.
PS, avant qu'on ne m'en fasse la remarque : oui, les images gagneraient à être dans un autre ordre plus en relation avec le texte environnant. Non, je ne le ferais pas. Na.