Troisième jour, troisième jeu, c'est la folie dans les chaumières, la foule en liesse sort dans les rues en scandant son nom, ce qui fait qu'il n'y a plus personne dans les chaumières, et donc que ce n'est plus la folie en ces lieux abandonnés, oui, il semblerait bien que
Un jour, un jeu de société soit bien de retour, mais nous attendons toujours un communiqué officiel avant de nous avancer, nous connaissons les fausses craintes et les vraies espoirs.
Voilà ce que donne une partie de
Zombies!, si vous jouez avec des gens bien, sinon, on se contente de jeter son dé sans conviction et de jouer une carte comme ça de temps en temps pour embêter les autres joueurs.
Vous l’aurez compris, pour gagner à
Zombies!, il faut atteindre l’héliport avant les autres. Ou, si on est trop un bad boy, de buter des zombies à la pelle sans mourir. 25 zombies pour être exact. Certains trouvent ce chiffre trop bas, il faut dire, on a une chance sur deux de réussir à tuer un zombie sans matériel. Dans notre groupe de gens trop chanceux aux dés, ça ressemble plus à une chance sur cinq ou six, alors autant dire que la collection de zombies, on ne la tente pas tous les jours.
Je n’y pensait pas vraiment avant d’écrire ce texte, mais
Zombies!, c’est un peu Resident Evil 3 en jeu de plateau. On se promène en ville, on rentre dans les boutiques pour trouver un peu de matériel afin de tenir jusqu’à la boutique suivante, jusqu’à enfin, peut-être, atteindre l’héliport sacré.
On a des cartes en main, qui sont de deux types : des cartes de matériel, qui le plus souvent ne peuvent être jouer que dans une boutique précise, et des cartes qui permettent de gérer les zombies, le plus souvent pour les foutre sur la gueule de vos potes pour qu’ils arrêtent de gagner un peu.
L’un des atouts de ce jeu, c’est que le plateau de jeu n’est pas fixe. Il s’agit d’un ensemble de tuiles que l’on mélange en début de partie, et à chaque tour, un joueur en retourne une et la pose où il le veut, en respectant quelques règles quand même. Ce qui finit par donner une ville construite par un urbaniste fou un soir de pleine lune après une overdose d’absinthe, mais cela arrive, parfois.
Et qui s’étend sur la table, prend de la place, encore une fois. Pas autant qu’Arkham, mais pas loin. Une chose est sûre : la ville s’étendra toujours du mauvais côté de la table. Celui où il y a les verres et les boissons et le chat qui dort et les poissons qui volettent.
Il y a des extensions, une dizaine pour l’instant, qui rajoutent des quartiers à la ville la plupart du temps : le campus universitaire, le centre commercial, la base militaire, etc.
Ces extensions sont peut-être les moins sympas. On y retrouve des cartes supplémentaires, avec les boutiques qui vont bien, la plupart ont aussi leur petit détail, les conduits d’aération qu’il est possible d’emprunter pour le centre commercial, les zombies génétiquement modifiés qui brillent dans le noir pour la base militaire (sisi, pour de vrai), etc.
Mais le problème de ces extensions, même si on peut décider de les jouer en stand-alone pour des parties plus rapides (avec les zombies de la boite de base), ne respirent pas l’originalité. Qu’on joue à l’une ou l’autre, on pourrait être en ville, ça serait du pareil au même, on ne ressent pas vraiment le thème supplémentaire.
Mention spéciale à l’extension qui rajoute les chiens zombies. Plus rapides, plus durs à tuer (5-6 au dé au lieu de 4-5-6), mais faisant moins mal, les chiens changent un peu la façon de voir le monde. Oui, ça se passe en forêt, et rien ne ressemble plus à une tuile de forêt qu’une autre tuile de forêt, mais ça change, et on a même une autre manière de gagner aussi (toujours jeu de massacre, mais pas d’héliport dans la forêt, à la place, des bouts de feuille à recueillir pour essayer de briser le sort dans la vieille cabane au fond des bois).
Une autre extension rajoute des points de tripe, qui permettent au chanceux d’être encore plus chanceux, et au malchanceux... bah de le rester. (C’est le campus de mémoire, je n’en suis pas certain).
Un autre point que je n’ai pas encore mentionné :
Zombies! est un jeu qui peut être très long. Notre première partie s’était faite très rapidement, en une demi-heure, quelque chose du genre. Arrive 22h, on se dit, un petit dernier jeu avant de se quitter.
A une heure du matin, nous avons brûler une chèvre pour mettre fin à la partie, sans succès. Ce qui a eu des répercussions amusantes, certains voisins réagissant étrangement à l’immolation d’une chèvre dans l’appartement directement sous le leur, mais ceci est une autre histoire.
Et je vais conlure, parce que je commence à être bien long encore une fois, franchement, écrire les tests quand on est au boulot et qu’on n’a rien à faire, ce n’est pas une bonne idée, et parce qu’un jour il faut bien que les choses se terminent.
Zombies! est un jeu fun sympa, graphiquement intéressant avec des vraies bonnes idées dedans, mais qui s’écroule sous son propre poids. Le principe de jouer des cartes pour pourrir les autres (75% des cartes) est cool, fun, met une super ambiance autour de la table, mais fait surtout que celui qui est sur le point de gagner s’en mange pleins les dents, et qu’on ne finit jamais.
Alors oui, je pourrais vous narrer la terrible aventure de notre ami Franck, oui, le fameux, celui qui apparaît en référence un peu partout, qui bien qu'étant aussi chanceux que nous aux dés s'est battus, non seulement contre des hordes de zombies sans fin, mais aussi contre vents et marées, pour réussir à arracher la victoire des mains de la mort en atteignant le compte de cadavres, ou encore vous parler de la Terrible Carte 'Leader Zombie', qui représente le mal à l'état pur, mais ce serait trop, n'est ce pas ?