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> [PC]They bleed pixels, Et peut-être d'autres supports
Etpah
Écrit le : Vendredi 08 Février 2013 à 14h08


Gardien d'Orichalque
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"They Bleed Pixels". Voilà, les choses sont dites. Le titre du jeu est évocateur pour qui parle la langue de McGonagall. Une traduction un peu rapide mais néanmoins suffisante pour une première approche du titre serait "Ils saignent des pixels".

jaquette


Cela nous donne une bonne approche de la chose. Il y aura du sang, et des pixels. Alors, oui, me direz-vous, des pixels, sur un jeu vidéo, c'est un peu comme dire qu'il y a de l'eau dans l'océan. Je m'empresserais de vous demander de bien vouloir fermer votre gueule et de pas trop la ramener, c'est mon test, j'ai bien le droit de dire ce que je veux. Il s'agit en effet d'un raccourci un peu rapide vers le style graphique du jeu, très pixel art du siècle dernier.
Et du sang. Ah ça oui, du sang, vous allez en voir. Version pixel art donc, mais par litres entiers. De quoi pouvoir redécorer votre appartement, l'intérieur de votre voiture, le chien de la voisine, et le reste de votre rue. Pour preuve que vous en aurez une quantité suffisante, il s'agit même de la manière dont votre score est décompté. En quantité de sang déversé. Et l'unité sélectionnée n'est pas le millilitre. Elle est pas belle la vie ?

statues


Bon, maintenant que toutes ces banalités d'usage ont été abordées, qu'en est-il du jeu ? L'histoire tout maintenant (je dirais bien tout d'abord, mais on commence déjà à déborder du début, alors nous n'en sommes plus vraiment au premiers abords. Et puis mince, je vous ai déjà dit de me laisser dire ce que je voulais !).
Vous incarnez une jeune fille troublée qui est placée dans un bâtiment pour jeune fille troublée, dans une ambiance très 1920. Oui, cette date n'est pas mise là au hasard, bande de petits coquinoux. Si votre esprit, abruti de lumière artificielle et de musique électronique n'arrive pas à faire les connexions de lui-même, et que les quelques images disséminées jusqu'à maintenant ne lui ont toujours pas suffit, je vais devoir mettre les pieds dans le plat. Des symboles pas vraiment disséminés nous rappellent notre enfance, cette période un peu difficile où l'on se reposait volontiers sur les Grands Anciens pour nous venir en aide. (Si vous ne comprenez toujours pas, tant pis pour vous. Diable, un peu de culture quoi).
Enfin bref. Jeune fille à problèmes dans établissement spécifiquement adapté avec symbole occulte. Qu'est-ce qui pourrait bien se passer de mal ? Je vous le donne dans le mille, tout. Mais dans le cas présent, notre gente demoiselle, de visite dans la bibliothèque, voit du sang goutter du haut d'une étagère. Est-ce que qu'elle partirait en courant ? Bien sûr que non, nous vous avons dit et répéter qu'elle était une jeune fille à problèmes. Elle se dépatouille pour aller voir ce qui fait ces gouttes de sang, parce que des gouttes de sang dans une bibliothèque, ce n'est pas banal, et voit que c'est un livre qui saigne. Ni une ni deux, paf, livre dans la poche et début des emmerdes.
Parce qu'à cause de ce geste anodin, la pauvre enfant va fait des cauchemars, nuit après nuit, et ce sont ces cauchemars que nous allons jouer.

sang


De quel genre de jeu s'agit-il donc ? Il s'agit d'un jeu de plates-formes à l'ancienne, avec deux boutons : un de saut, un d'attaque. Pour effectuer les différentes attaques, il suffit de combiner le bouton avec une direction ou quelques autres manipulations un peu plus savantes (je veux dire, qui penserait à appuyer sur bas et attaque en même temps pendant une chute ? Diabolique non ?). Alors qu'est-ce qui différencie ce jeu des autres ? Pour commencer, son ambiance. On aime ou on n'aime pas (facile, hein ?), mais il y a des partis pris, des choix qui ont été faits, et qui me plaisent vraiment.
Ensuite, quelques petites particularités du système. La plus importante : vous tuez des gens, ça remplit une jauge. Jusque là, rien d'exceptionnel. Mais c'est quand cette jauge est pleine que les choses deviennent intéressantes. Vous pouvez vous arrêter pendant quelques secondes pour poser un check point, ce qui vide votre jauge. Mais tant que votre jauge est pleine, vous faites plus de points. Ahah... poser un check point ou faire des points ? Second point ? La difficulté n'est pas insurmontable, mais le jeu est tout de même punitif. Vous allez mourir, encore et encore, et vous allez en redemander. Parce que ce sera de votre faute (et de la faute des pièges aussi), pas celle du jeu. La gamine répond au doigt et à l'oeil, il est possible d'être très précis dans ses sauts (bon, ok, il est nécessaire d'être très précis dans ses sauts, mais on peut).
Parce qu'il y a des piques. Partout. Sur certains niveaux, il y a plus de piques que de sol. Sur d'autres, le sol est uniquement composé de piques, et nous devons nous débrouiller pour ne jamais nous rapprocher de ce sol si dangereux, en nous déplaçant de plate-forme minuscule et glissante en rebord court et malodorant. Et sous les piques ? D'autres piques. Il n'y a jamais assez de piques.

piques


Certains rapprocheront ce jeu d'un Meat Boy. Je trouve tout de même ce dernier plus difficile. They Bleed Pixels est difficile, mais je ne prend pas des crises de rage dessus comme j'ai pu le faire avec son confrère susmentionné. Bon, ok, je ne l'ai pas fini. Mais j'y travaille. Il y a tellement à faire cependant : survivre jusqu'au bout de chaque niveau déjà. Ramasser toutes les gouttes de sang flottant dans le niveau aussi, et trouver toutes les pages du livre disséminées dans le niveau. Et générer assez d'hémoglobine en faisant des combos. Et faire tout cela vite en plus. Tous ces éléments sont pris en compte pour déterminer la note finale du niveau, qui permet d'obtenir un rang. Et de débloquer un succès. Un pour chaque catégorie et chaque niveau... Dieu qu'il est facile de perdre du temps.
Surtout que ce jeu est à mon goût diablement addictif. Soit on meurt très vite, soit les niveaux sont (assez) rapides une fois qu'on les connaît bien... et on se dit, encore un peu ?

rang


Alors pour conclure, parce qu'il faut bien finir par conclure, les tests sans conclusion, c'est un peu comme un océan sans soleil. C'est toujours sympa, mais il manque quelque chose, je dirais que ce jeu est bien si la difficulté ne nous rebute pas. Après, grâce à notre capacité à poser nos check point un peu à notre bon plaisir, il n'est pas SI difficile de seulement finir un niveau. C'est tout ce qui va autour qui est difficile, addictif, et qui fait qu'on en redemande. Savant mélange de bâton et de sel qui nous fait en redemander. (Vous avez vu comme je répète encore et encore combien ce jeu est addictif et qu'on en redemande toujours ?)
Un gros coup de coeur, qui ne plaira pas forcément à tout le monde, mais moi j'aime (oui, je sais, c'est un peu le principe du coup de coeur... mais je ne sais pas comment conclure et donc


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Eölen
Écrit le : Vendredi 08 Février 2013 à 20h11


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J'ai eut l'occasion de l'essayer et je confirme le côté tentaculaire. Non non, pas le côté addictif, je n'ai pas joué assez pour pouvoir dire ça. Par contre, j'ai bien apprécié le gameplay, très précis mais super jouissif. C'est un petit peu gore mais surtout pêchu, comme disent les vieux qui regardent passer les bus.

J'avais bien aimé et j'apprécie d'autant plus la critique. A part la deuxième phrase que je n'ai pas compris. Et si ça saigne, ça peut mourir !


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