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> [Fantasy Urbaine]The Hollows, by Kim Harrison
Etpah
Écrit le : Dimanche 10 Février 2013 à 22h46


Gardien d'Orichalque
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Attention braves gens, je vous préviens à l’avance, cette présentation sera un peu longue. Et compacte.

Dead Witch Walking The Good, The Bad and the Undead


J’aime le fantastique. Le genre littéraire fantastique urbain même. Des histoires se passant dans un monde contemporain plus ou moins proche du nôtre, mais où magie, créatures surnaturelles, ou simplement événements étranges, existent. Ils ne font pas forcément partie du quotidien, ils sont parfois secrets, cachés, mais ils sont là.
Quand je lis, j’ai besoin de m’évader, de rêver. Enfant, j’aimais les mondes médiévaux. Adolescents, je préférais les voyages spatiaux et les autres mondes, au loin. Au moment où j’écris ces quelques lignes, ma préférence va aux histoires contemporaines, qui pourraient se passer dans la rue d’à côté.
Mais j’ai encore besoin de rêver, de m’évader, de croire en l’impossible. C’est pourquoi je me délecte des histoires fantastiques, mais beaucoup moins du sordide policier. Même si certains auteurs sont très plaisants à lire, et certaines histoires très prenantes. Sans fantastique, je reste sur ma faim.
Cela m’a amené à lire beaucoup de littérature pour jeunes adultes, ou, bien malheureusement, l’intrigue tourne plus autour des histoires de coeurs des protagonistes, souvent des jeunes femmes d’ailleurs, que sur le reste. Twilight n’a été que le précurseur d’une vague gigantesque dans laquelle mille et un auteurs se sont rués, se sont perdus, se sont dissous pour ne laisser plus qu’un mélange vu et revu, lu et relu plutôt, d’où il est bien difficile de tirer le bon grain de l'ivraie.
Et bien souvent, il y a des vampires. Ce qui a donné naissance à l’appellation bit-lit, mélange de bit (de “to bite”, mordre en anglais), et de chick-lit, littérature pour filles. Et malheureusement, la fantaisie urbaine a presque entièrement disparu derrière ces multiples ersatz de romans. Je ne dénigre pas le genre, je lui reproche seulement d’être un peu trop présent sur le devant de la scène (oui, bon, d’accord, en les appelant des ersatz de romans, je les dénigre un peu, mais vous avez compris ce que je veux dire).

Every Which Way but Dead A Fistful of Charms


Je viens donc vous parler de Fantaisie urbaine. Et pas n’importe quelle oeuvre, puisque j’ai terminé il y a peu le onzième tome de la série. Que j’ai même acheté. En anglais. Comme quoi j’aime bien cette série. D’ailleurs, je précise pour la suite que je n’ai lu cette série qu’en anglais, alors certains termes que j’utiliserais ne seront peut-être pas les termes officiels des traductions professionnelles.
Cette série n’a pas vraiment de titre en elle-même, alors je suis bien embêté. Je l’appellerais “The Hollows”, parce que l’autre nom le plus communément utilisé est celui du personnage principal, et je trouve ça moins sympa. “The Hollows”, c’est le nom d’un quartier de Cincinnati (Ohio, Etats-Unis, à un peu moins de 9650 km d’Istanbul si on a le vent dans le dos), où vivent majoritairement des êtres non-humains, et notre personnage principal. Mais j’y reviendrais.
Car avant de parler de tous ces petites choses qui font le charme de Cicinnati, il convient de s’attarder un peu sur le monde en général.
La série se situe dans une uchronie où l’histoire dévia aux alentours des années 60. L’homme n’est jamais allé sur la Lune. A la place, l’humanité a failli être décimée lorsqu’un virus, le “Virus de l’Ange”, fut introduit dans une tomate génétiquement modifiée. L’humanité faillit disparaître, les expériences génétiques furent interdites, les généticiens restant punis de mort dès que leur méfait est découvert, et le chaos s’installa un peu partout dans le monde.
Certains cependant étaient immunisés au virus : les non-humains, vampires, sorcières, et autres pixies, et pendant que l’humanité peinait à survivre, un vampire prit en main les Etats-Unis, empêchant ces derniers de sombrer totalement dans le bouzin. Une fois la plus grande vague de décès passé, qui anéanti un quart de la population humaine mondiale, les êtres surnaturels se retrouvèrent en position de force. Ils avaient sauvé l’humanité, maintenant un semblant d’ordre et de loi, et se révélèrent donc au public.
40 ans plus tard, les humains ne s’en sont toujours pas totalement remis, mais une entente existe, et bien qu’on ne se fasse pas vraiment confiance, on arrive plus ou moins à vivre. Les humains se sont retranchés dans les villes, abandonnant les campagnes et les banlieues aux mains des non-humains (ils sont appelés Inderlander en anglais, je ne sais pas trop ce qu’ils ont trouvé en français).
Le IS (Inderland Security) a été créé, police des entités non-humaines, à partir des divers membres d’entités militaires et paramilitaires qui se sont révélées comme étant non-humains. Ils s’occupent des crimes perpétrés par ces derniers, n’ayant pas de membre humain. Son pendant humain existe (le FIB, Federal Inderlander Bureau), qui fait la même chose. Et comme on est aux USA, et qu’il s’agit de deux organisations avec des initiales, elles ne s’entendent pas. Le fait que l’IS couvre régulièrement les crimes les plus atroces ou commis par des membres influents jouent peut-être dans la balance. C’est possible.

For A Few Demons More The Outlaw Demon Wails


Mais qu’en est-il de l’histoire dont parle les romans, parce que c’est de ça que je dois vous parler quand même au départ. Bonne question. Mais que dire pour intéresser, sans spoiler trop les premiers romans. (Parce que oui, il y a une vraie évolution d’un roman à l’autre, le personnage du début ne ressemblant plus à celui qu’il deviendra au fil des histoires, des aventures et des mésaventures. Des mésaventures surtout d’ailleurs, soyons honnête.)
Bon, l’ensemble des romans tournent autour de Rachel Morgan, sorcière de son état, et des aventures qu’elle va vivre après la décision qu’elle fait au début du premier tome de quitter l’IS. Elle sait qu’elle peut faire du bon travail, qu’elle est capable, mais son supérieur prend un malin plaisir à lui refiler les missions les plus pourries qui soient. Et au début du premier tome, c’est la mission de trop, celle qui fait déborder la coupe trop pleine de cette jeune femme qui rêve d’un avenir plus brillant, pour suivre les traces de son père décédé.
Seulement voilà. Ce n’est un secret pour personne (sauf peut-être les humains, mais qui peut leur en vouloir quand on essaye tant bien que mal de leur faire croire que les monstres ne sont pas aussi dangereux que les contes et légendes le laissaient entendre), qu’on ne quitte pas l’IS. Pas vivant en tout cas, et souvent même la mort n’est pas suffisante. Alors est-ce là une légende, une histoire de croquemitaine servant à garder l’ensemble des Inderlanders bien sages, ou s’agit-il d’une simple vérité ? C’est ce que ce premier roman vous amènera à découvrir, entre autres choses.

White Witch, Black Curse Black Magic Sanction


Bien, maintenant que les présentations sont faites, pourquoi ai-je décidé de vous parler de cette série plutôt que d’une autre de ma collection ?
Tout d’abord, parce que les romans se lisent bien. Ils sont faciles à lire, plaisants, avec un peu d’humour, parfois caustique, et toutes ces choses qui sont bien. Après, je ne connais pas la qualité des traductions. Lisant suffisamment bien l’anglais, je suis incapable de lire en français un livre que j’ai lu dans sa langue originale. Enfin, si, j’en suis capable, je l’ai fait pour d’autres histoires. Mais je n’en éprouve pas le besoin avec cette série.
Le personnage principal n’est pas surpuissant, ne sait pas tout, et est loin d’être parfait. Certes, elle possède des pouvoirs magiques pas piqués des hannetons, comme on dit par chez moi. Mais elle est une sorcière terrestre, ce qui veut dire que sa magie passe par des potions et des amulettes. Puissante magie, mais qui demande un certain temps de préparation. De plus, notre héroïne a des principes, vous comprenez, et se refuse à utiliser la magie noire, celle qui blesse et tue. Son arme préférée est un pistolet de paintball avec des balles remplies de potions somnifères. Pas mal, quand vos adversaires jouent avec les mêmes règles. Sinon, ce n’est pas toujours suffisant.

Pale Demon A Perfect Blood


Et c’est là ce qui fait la force de ces histoires. Rachel Morgan n’est pas un personnage tout blanc, dans un monde composé de deux teintes. C’est un personnage tout en nuance, comme la majorité des individus qu’elle sera amenée à côtoyer. Ces histoires posent des questions sur le bien et le mal, sur ce qui est juste et ce qui n’est l’est pas, sur ce qu’on est prêt à accepter et ce qui nous force à prendre des mesures drastiques, ce genre de choses qu’on s’est dit, je ne le ferais jamais, simplement parce que ne pas le faire aurait été pire.
Je me suis un peu perdu en route. Je reprend donc. Ces histoires nous invitent à suivre les choix, pas toujours faciles, que Rachel Morgan doit faire au fil des années qui suivent sa démission de l’IS, et, chose qui est bien, gérer aussi les retombées, ce qui se passe après. Oui, la situation est résolue. Mais les choix faits, les conséquences et les douleurs morales subsistent.
C’est un monde cohérent et persistant, comme on aime à le dire, qui nous est dépeint dans ces romans. Et tout n’est pas rose, tout n’est pas parfait, mais tout n’est pas si mal non plus, non ?

Ever After


Les premiers tomes sont vraiment très bien. Je les relis au moins une fois par an, un peu avant la parution du tome suivant. Les neuvième et dixième livres m’ont paru moins inspirés. Je les relis quand même, parce qu'ils restent plaisant à lire, et que je ne les ais pas relus tant que ça, mais j’ai moins envie de les relire. Le dernier sorti (en ce début d’année) était mieux. Mais je ne l’ai pas encore relu, alors je n’en aurais peut-être pas le même avis l’an prochain.
Cependant, du fait de la consistance du monde et de l’évolution du personnage, il est difficile de juger correctement : comme dans ces histoires d’antan, ces fresques mémorables sans fin, si chaque livre raconte une histoire close, avec des événements présentés en début du roman et dont la résolution clos le livre, les personnages vivent, évoluent, s’épanouissent et souffrent, sur la continuité de la saga.

Et l’on est triste de certaines choses qui arrivent, des amitiés qui se brisent, d’autres qui se forment, mais... c’est la vie.
Bon, si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous devez bien l’avoir compris, mais ne vous arrêtez pas aux couvertures. J’ai ces livres au format électronique (mais des vrais que j’ai acheté et tout), et donc je n’avais jamais vraiment fait attention aux couvertures... Je dirais qu’elles voguent aussi sur la vague dont je parlais en ce début d’histoire, et ce serait bien dommage de ne pas les lire à cause de cela.
Je finirais sur un petit trivia, que vous avez aussi pu remarquer si vous avez l’oeil attentif et le cerveau baladeur... à moins que ce ne soit l’inverse. Tous les titres des romans sont inspirés d’oeuvres de ou avec Clint Eastwood. Certaines références sont faciles à voir, pour d’autres, ma culture un peu défaillante a du mal. Mais grâce à ça, j’ai pu découvrir le sympathique film Pale Rider.


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Au delà du Jeu, Rêves de Jeux.
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Shadow Gate
Écrit le : Lundi 11 Février 2013 à 15h50


Canidé ténébreux
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Je ne connaissais pas trop ce concept de Fantasy Urbaine, mais ça me plaît bien.
Il est vrai qu'à la seule vue des visuels de ces romans, on pourrait penser à une énième œuvre littéraire pour adolescents à la Twilight, mais je fais entièrement confiance en tes qualités de juge pour ce qui s'en réfère à ce type de productions...
Et comme tu as attisé ma curiosité, j'irais jeter un œil à la production de cette Kim Harrison!
Merci beaucoup pour cette présentation d'une série qui semble vraiment très sympa.


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Eölen
Écrit le : Mardi 12 Février 2013 à 00h39


Fondateur pas dans la main
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Oui, ça a l'air sympathique en effet, et une lecture surement agréable en anglais !

Pour la fantasy urbaine, SG, j'en ai parlé à plusieurs reprises et j'ai lu beaucoup de chose tournant autour de ce thème récemment ! Il y a quelques perles pour beaucoup trop de lit-bit, comme le résume très bien Etpah. Mais il y a des choses bien. On en parle par là.


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La cité luit dans la lueur bleutée de l'immortalité.
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Sven Lodorf
Écrit le : Mercredi 13 Février 2013 à 11h39


A-ffable^^
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Tu nous parles donc de la loi de Sturgeon(google it).

En effet, les couvertures me rebutent salement mais si un brave à donné un avis positif, ça vaut peut-être le coup.
Hop, un autre truc sur ma pile.


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