Il fallait que je présente quelque chose. Ça me démangeais le cerveau, me titillait les doigts. Une voix doucereuse me susurrait à l’oreille qu’il était nécessaire pour la sauvegarde de ma santé mentale que je fasse une nouvelle présentation sur Zana. Et j’écoute ces petites voix quand elles s’adressent à moi. Parfois, elles me demandent de brûler des gens, et là j’ai un peu plus de mal à suivre leurs conseils. Mais la plupart du temps, leurs conseils sont censés, donc bon...
Alors je me suis dit que je pouvais vous parler de série télé un peu, pour changer des jeux. Mais pas n’importe quelle série non plus, parce que présenter “La petite maison dans la prairie”, c’est sympa, mais en fait pas tant que ça. Alors je me suis dit que je pouvais rester dans le thème. Il ne me restait plus qu’à trouver le thème en question.
Je me suis décidé pour Lost Girl. Cette série en est à sa troisième saison de diffusion, quelque part de l’autre côté d’un océan. Dans ma contrée, elle est diffusée sur Numéro 23. Et pas dans les autres pays francophones d’après Wikipedia. Na !



Bon. Ces quelques considérations énoncées, parlons maintenant de la série en elle-même. Et tout d’abord, reparlons du thème. Fantasy urbaine qu’on disait l’autre fois. Et Fantasy urbaine ce sera encore aujourd’hui. En effet, cette série nous amène à suivre les aventures d’une succube.
Alors oui, là tout de suite je vous entend dire, rhô l’autre eh, une succube, comment il y va, il y a des enfants dans le monde...
Ce à quoi je répondrais, certes. Mais pas tant que ça. Malgré le caractère sulfureux du personnage principal de la série, celle-ci reste tout à fait regardable par les grands et les plus petits. Bon, il est possible que les plus petits ne comprennent pas grand chose, mais ils ne seront pas choqués par les scènes de s e x e. D’autres choses pourront les choquer... peut-être.
Notre personnage principal, Bo, ne se sait pas Succube au début de la série. Adoptée, elle ne connaît rien de ses origines, et ne vit pas forcément très bien le fait de tuer toutes les personnes avec qui elle finit au lit. Mais les choses seront dévoilées rapidement dans le premier épisode, en même temps qu’une autre révélation qui fait le coeur de la série : les créatures des contes et légendes sont bien vivantes, et vivent parmi nous.
Le secret est conservé par les deux cours, Claire et Sombre... (oui, je regarde cette série en anglais, alors je ne suis pas certain de l’appellation des cours en français, ni même si ils parlent bien de cour). Chaque Fée, nom générique donné aux créatures surnaturelles, appartient à l’une de ses cours.
On a le droit a un beau discours sur le fait que c’est ainsi, et qu’on n’a pas le choix de ne pas être affilié... et notre personnage principal, ayant grandi parmi les humains décident de rester neutre... et si tout le monde fait la moue, au final tout le monde s’en fout un peu...
C’est peut-être le reproche principal que j’apporterais au monde dépeint dans cette série. Tout tourne autour des deux cours, ombre et lumière, et le fait d’être neutre permet à notre personnage principal de vivre des aventures... mais quand même. Faire partie de l’une ou l’autre de ces ours est le fondement de la société Fée, ce qui fait que la société fonctionne. C’est ce qu’on nous dit et répète. Mais personne n’est vraiment gêné d’avoir une non-affiliée.



Mais trêve de bavardage.
Personnage principal : une succube.
Sidekick : une humaine à tendance kleptomane et un peu étrange dans sa tête des fois.
Profession : détective privé... ou un truc du genre. Il faut bien vivre. Et vivre des aventures et des raisons de rencontrer les autres créatures surnaturelles.
Intérêt de la série : bonne question.



La succube n’est pas une beauté parfaite, ce qui est bien, je trouve. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, elle n’est pas moche non plus, mais ils ont préféré prendre un physique agréable et jouer sur “l’effet succube” que de tenter la plastique trop parfaite (qui ne plairait pas à tout le monde de toute façon). C’est un choix (peut-être financier aussi hein) qui posent l’univers : les choses ne sont pas (jamais) ce qu’elles paraissent.
La sidekick est intéressante, et (sur les deux premières saisons) permettait la vision externe. Il lui arrive des trucs qui font dire que peut-être ça ne durera pas éternellement ainsi. Pour relancer l’intérêt du personnage peut-être... mais je trouve les derniers développements dommageable à l’intégrité du personnage. Snif.
Les épisodes ne sont jamais exceptionnels, mais se laissent voir avec plaisir. La trame globale de chaque saison est acceptable. Je ne dis pas que cela changera votre façon de voir le monde, ou révolutionnera votre idée de ce que doit être un fil rouge dans une série, mais le travail demandé est fait, on veut en apprendre un peu plus et donc voir l’épisode suivant.
Et les effets spéciaux sont d’un aléa assez exceptionnel. Le bon côtoie le moins bon, avec un peu de tout. Après, cela reste une série, le très bon reste rare. Mais le très mauvais aussi, donc on ne va pas se plaindre.

Comme vous pouvez le voir avec cette critique, mon avis est partagé. Série sympathique sans plus. Il lui manque un petit quelque chose pour être une "bonne" série.

Note : J'ai vu avec plaisir, mais je n'ai pas envie de revoir.