Quand j’ai décidé de m’inscrire au Mortal Kombat, je ne savais pas encore que la destinée du Royaume Terre allait reposer sur moi. Je ne savais même pas ce que la Terre était un royaume ! Pourtant, le tournoi de combats, ou de kombats, comme ils disent, n’était pas le premier, mais plutôt la nouvelle édition d’une légende, la nouvelle forme que prend un affrontement légendaire, qui avait traversé bien des variations, notamment
celle chroniquée par Rufus. Le Mortal Kombat est éternel.
Je débutais par l’entraînement, qui me permit de comprendre comment les choses se passent aujourd’hui. On ne se bat pas n’importe comment. Poing avant, poing arrière, pied avant, pied arrière, attraper l’adversaire et se défendre, c’est la base. Ensuite, à chacun ses spécialités, ses enchaînements préférés et ses coups spéciaux. Ceux-là permettent de gagner en adrénaline pour ensuite faire des coups plus puissants, briser les enchaînements de l’adversaire ou faire des coups vraiment puissants, qui broient les os des adversaires.
Oui, c’est pas un tournoi pour les enfants. C’est violent, c’est brutal, c’est mortel. J’ai pu voir par la suite des démembrements en pagaille et des humiliations improbablement sanglantes. Les kombattants sont nombreux, tous différents même si plusieurs viennent des mêmes écoles de ninjas. J’ai rapidement découvert que tous ne viennent pas de la Terre, et j’ai pu en savoir plus en les regardant faire leur Ascension, une série de huit combats de plus en plus difficiles. Ils en resortaient avec une vision de leur avenir, pas toujours positive, mais souvent assez originale. Parfois, ils gagnaient aussi de nouvelles tenues de kombats que je les voyais porter lors des duels.
Les affrontements amicaux étaient légions, en marge du Mortal Kombat officiel. Des duels en simple ou en double, offrant dans le second cas des enchaînements encore plus dévastateurs, sans pour autant que ce soit le chaos sur le ring. Je me souviens d’un Marvel vs. Capcom complétement bordélique, et je suis content cette fois de voir que c’est beaucoup plus clair. Pas d'éclats lumineuses à chaque coups non plus, contrairement à Soul Calibur IV ou à Tekken 6.
Je continue ma promenade entre les arènes de kombat pour découvrir la Tour des défis, qui proposent plus de trois cents étages, avec autant de challenges, de plus en plus difficiles. Mais ce n’est qu’un divertissement face à ce qui restera dans les mémoires comme l’Histoire, avec un grand H. Le récit d’une épopée de kombattants hors du commun, de ceux qui luttent pour sauver le Royaume Terre grâce à la puissance de leurs poings et de leurs phrases assassines. Ayant participé à cette Histoire, je dois admettre qu’il est parfois difficile de distinguer le Kliché du Kulte, le Klasse du ridikule, mais le plus souvent, c’est karrément kool, il y a du style, du panache, bref du kamoulox.
Et une fois l’Histoire achevé, une petite promenade digestive dans la Nékropole permet d’arracher l’âme des défunts pour gagner d’innombrables bonus qui donnent envie de continuer le kombat. De retrouver à nouveau des amis sur le ring, de voir du sang et des tripes qui volent. Parce qu’au fond de nous, on espère avoir à travers ce Mortal Kombat voir toute l’horreur du monde, définitivement, et ne jamais y être confronté en dehors. Mais ce n’est pas seulement pour ça qu’on revient au Mortal Kombat, c’est parce qu’il est bien organisé, clair, technique sans l’être trop, et drôle dans son absurde violence.