Après Henry Dresden, je me suis attaqué à la série de la société "Monster Hunter International", MHI pour les intimes.
MHI, qu'est ce que c'est quoi ? MHI, c'est une série de livres autour de MHI (ohohoh), une société privée de chasseurs de monstres, dans un monde où les monstres existent, mais où les divers gouvernements sont prêts à tout pour garder les surnaturels un secret. Quitte à menacer les survivants, voire les tuer s'ils décident de faire passer le mot.
Les chasseurs de monstres sont... des chasseurs de prime, tout simplement. Comme à la bonne époque de l'Ouest Sauvage, un bon surnaturel est un surnaturel mort. Quiconque tue une créature surnaturelle et rempli la paperasse adéquate est donc à même d'empocher une somme plus que rondelette.
Sauf que les créatures surnaturelles ont une fâcheuse tendance à être bien plus rapide, puissante, dangereuse que les pauvres humains. Le chasseur de monstres solitaire a donc bien peu de chance de survie, et doit s'organiser pour prospérer. C'est là qu'intervient MHI, l'une des plus importantes sociétés de chasseurs de monstres existante.
Les premiers tomes nous permettent de suivre Owen Zastava Pitt, dit "Z", survivant d'une attaque de loup-garou, qui se réveille pour être menacé par le MCB (Monster Control Bureau), de mort s'il s'avère qu'il a été infecté, ou de mort s'il n'a pas été infecté mais décide de dire ce qui lui est arrivé à qui que ce soit. Suite à cela, les représentants du MHI l'approche pour le recruter, et comme les plus intelligents d'entre vous l'auront deviner, il décide d'accepter sans vraiment savoir dans quoi il s'engage.
On suivra aussi d'autres personnages emblématiques du monde mis en place par Larry Correia dans les autres tomes.
Une fois ces présentations rapides faites, que penser de MHI ? Tout d'abord, il convient de disposer le lecteur dans le bon état d'esprit. Il s'agit principalement d'action, avec parfois un peu d'action, et saupoudré d'action. Eh... c'est bien de temps en temps. A l'instar d'un bon film d'action, ces livres permettent de se poser devant un spectacle fort sympathique qui ne demande pas trop de réflexion.
Monster Hunter International, le premier tome de la série éponyme, m'a laissé une impression étrange : tout au long de la lecture, j'avais l'impression d'arriver sur la fin de l'histoire, mais en fait, non, un rebondissement et une nouvelle scène d'action s'ensuivait. On pourrait penser y trouver là une preuve d'ennui, d'envie d'en finir, mais en fait il n'en est rien. Dans ce premier tome surtout, quand on découvre le style de l'auteur, chaque scène d'action nous semble être le grand final de l'histoire. Les tomes suivants sont toujours aussi rythmés, mais on se fait moins avoir, ou le style a été très légèrement revu pour que cette impression de fin imminente ne soit plus aussi présente.
Du point de vue du monde décrit maintenant, les histoires sont assez conventionnelles dans leur déroulement global, mais le monde et les personnages/créatures sont plaisants, et surtout, les choses bougent. Nous ne sommes pas en présence d'une série ou les évolutions se font lentement voire sont inexistantes. Ici, le monde évolue vite, très vite. En un seul volume ce que l'on connaît et avait acquis au cours des tomes précédents (notre propre monde dans le cas du premier) est amené à changer de manière significative. On est loin des séries qui cherchent à pouvoir s'étirer jusqu'à la fin des temps.
Alors... une série fort sympathique, qui n'a rien d'exceptionnelle, qui ne sera pas LA série que vous conseillerez au reste du monde, mais une série qui remplit son contrat de base : nous occuper, nous permettre de passer du bon temps, et de garder quelques bons souvenirs. Ce qui est déjà bien. Et puis, c'est une série avec des loups-garous et des vampires, des elfes et des orcs, des dragons et des grands anciens, et j'en passe et j'en rajoute (peut-être). En plus les personnages principaux se battent avec des armes à feu plutôt que de la magie. Ça demande qu'on fasse l'effort de découvrir.