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> Dissert philo, Terminale L =o/
Eyhidiaze
Écrit le : Mercredi 03 Mai 2006 à 17h39


Marmotte de beurre
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J'aurais besoin d'un petit coup de main sur les deux sujets, ou du moins l'un des deux sujets suivants :

L'esprit dépend-il de la matière?

Peut-on reprocher à une oeuvre d'art d'être immorale?

Si vous avez quelques idées, faites-m'en part SVP je pense qu'au moins le deuxième sujet devrait inspirer quelques personnes...

Eyhidiaze, croulant sous le poids du travail


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~ Kawaii Eyhi ~

Ce n'est pas que j'aime la mienne, mais ce qui est sûr, c'est que j'aime la vie. Mano Solo

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Shadow Gate
Écrit le : Mercredi 03 Mai 2006 à 20h23


Canidé ténébreux
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Heu pour le sujet de l'art, je te donne mon sujet de philo pour un truc à peu près similaire que j'ai eu l'an passé... fais attention, le sujet du tout le même mais se rapproche... ça peut t'aider pour la structure ou pour des exemples! (j'ai eu un 14, donc tout n'est pas à jeter)!



Peut on expliquer une œuvre d’art ?


Depuis toujours, l’homme a cherché a découvrir tous les secrets du monde et a tenter d’expliquer tout ce qui l’entoure. C’est dans la nature de l’homme de toujours chercher a comprendre et a expliquer les choses de façon, pour la plupart du temps, rationnelle. D’autre part il y a certaines choses dont l’on peut se demander si elles sont explicables, ou s’il est tout simplement raisonnable ou utile de tenter de les expliquer. Car expliquer revient a trouver un sens, une direction ou encore un but à quelque chose. Lorsque l’on parle d’une chose aussi personnelle qu’une œuvre d’art, est ce que le but est de tenter d’y apporter une explication ou est il seulement possible de le faire ? Peut on expliquer une œuvre d’art ? C’est une question qui se pose lorsque l’on regarde tout ce qui est désigné comme étant artistique.
Pour y apporter une réponse, il est tout d’abord nécessaire de se demander qu’est ce qu’est une œuvre d’art ?
Puis comment peut on expliquer une œuvre d’art alors que les goûts des hommes varient d’une culture, d’une ethnie, d’une société à une autre ?
Et enfin, pourquoi ne regarde t-on pas une œuvre d’art comme l’on regarde un objet ? En quoi l’œuvre d’art peut elle influer sur les hommes afin qu’elle devienne intéressante et nécessite une explication ?



L’œuvre d’art peut avoir plusieurs buts motivés par diverses volontés de l’artiste qui l’a créé. Ainsi, on pourra trouver des œuvres faites afin de défendre divers avis qu’ils soient politiques, sociales ou d’autres origines. L’œuvre peut également être le résultat d’un artiste qui voulait seulement y montrer tout son talent.
Il est tout d’abord nécessaire de différencier l’œuvre d’art et l’objet normal : une cuillère pouvant être le résultat de la création d’un être humain, au même titre que l’œuvre d’art, cet objet ne sera pourtant pas considéré comme tel. L’œuvre d’art introduit ,en plus de la création, une expression. Exprimer et créer sont deux choses qui semblent aller de paire, mais que l’on ne pourrait pas confondre. Mais d’une manière générale, selon l’avis de nombreuses personnes, le fait de créer surpasse celui de s’exprimer. Il est donc normal que de pouvoir créer ce que l’on veut exprimer a un fort impact sur la vision que l’on aura de la création final. On peut ainsi donner naissance à une œuvre d’art. C’est donner vie à un objet qui exprimera tous ce que son créateur lui aura insuffler.
Mais c’est de la que découle la difficulté d’expliquer une œuvre d’art : quand on recherche ce qu’elle exprime ; il faut prendre en compte ce qu’elle a de construit, en quoi elle est œuvre, afin de dénicher toutes les facettes de son expression et être certains de n’en rien rater.
De toute manière, créer et exprimer ne tendent pas vers un même but. Lorsque l’on conçoit l’œuvre, c’est la création qui amène à un résultat. Puis ensuite, la valeur qu’aura l’œuvre c’est son expression, sa beauté, et l’intimité qu’elle aura avec son créateur : quelque chose de vrai et de profond.
« Rien de grand ne se fait sans passion ! » déclarait Diderot, et il est vrai que les œuvres d’arts sont souvent le résultat du travail de passionnés entièrement voués à l’exercice éprouvant de la création artistique. Cependant, la vision que l’on se faisait de l’art à muter avec le temps.
Au siècle classique par exemple, l’œuvre d’art obéissait à des critères de constructions : ligne de mouvements, centralisation, beauté et richesse picturale faisaient parties de ces derniers. De vision plus contemporaine, l’art a étrangement évolué et peut parfois se résumer à un trait noir sur fond blanc. Il peut être choquant de nommer par le même nom d’«œuvre d’art » un tableau immense et magnifique qui aura demandé plusieurs années de travail et un coup de pinceau sur une toile vierge. Et pourtant, il n’y a pas de protestation particulière qui soient émises à l’encontre d’une telle comparaison car les mœurs ont évoluées au fil des siècles. Cela s’explique par le fait que l’expression transmise au travers de ces tableaux, sculptures gravures, et j’en passe, est toujours aussi intense. Ou presque.
En effet est que lorsque la création de l’œuvre n’est plus motivé que par le profit, on peut encore parler d’expression eu travers des productions ? Dali prouva en direct à tous que la renommée de l’artiste et sa richesse ne peuvent plus être altérés une fois que le cœur du public est touché. Il jeta un œuf sur une toile vierge et déclara « Ca, ça ne vaut rien ! » puis il prit son pinceau et apposa sa signature sur la toile avant d’ajouter « Maintenant, ça vaut cent mille francs ! ».
Le but premier d’une œuvre d’art est d’éveiller les sens de celui qui l’observera. Ainsi, Dali en jetant cet œuf sur la toile, réveilla peut être l’admiration de plusieurs personnes et même sans le vouloir, il fit passer l’expression de sa révolte sur la toile, en faisant une œuvre à part dotée de son caractère, vivante et vraie !
Il est donc clair qu’une œuvre d’art n’est pas forcée d’être belle pour plaire. Marc Aurèle déclarait que : « […] dans les olives mûres qu’on laisse sur l’arbre, ce sont justement les approches de la pourriture qui donnent au fruit une beauté toutes spéciale. »
Il semblerait donc plutôt que la beauté vienne de la chose que l’on trouve belle car si l’on peut trouver beau un fruit en décomposition, on peut trouver un tableau beau. Cependant le fruit ne recevra jamais la signification d’œuvre d’art car il n’est pas objet créé par l’homme et n’est pas le fruit de l’expression d’un homme. Le fruit est naturel et est appréciable pour sa beauté naturelle, mais il n’a pas de beauté caché, et l’on a pas besoin d’expliquer le fruit pour comprendre son but.
Afin de pleinement constater de ce qu’est une œuvre d’art, il convient donc d’y porter un jugement, de l’apprécier ou non mais tout du moins d’orienter sa vision à son contenu, à la manière dont s’imbrique les divers éléments fondant la pièce et dont elle communique avec nous.
Ainsi, un trait noir sur fond blanc peut plus nous parler qu’un polyptique du Jugement Dernier. Ce n’est pas tant la manière, le temps ou le travail effectué sur l’œuvre qui font sa beauté mais plutôt l’expression des sentiments que l’on y place, la manière de les mettre en valeurs et l’optique des autres sur cette expression. L’œuvre d’art en devient donc collective : toute mise en valeur d’une oeuvre d’art est soumise à une appréciation collective tout comme un président ne peut être élu que par des gens le soutenant. Il existe une sphère englobant toutes les règles spécifiques et les critères qui composent une œuvre d’art à laquelle s’ajoute la volonté d’expression de l’artiste. C’est grâce à cette sphère que l’on peut par la suite construire un débat critique et argumenté dans lequel sont exposés les goûts de chacun et où l’œuvre prend une place réelle dans le monde.
Au final une œuvre d’art est le résultat de la création de l’expressionnisme du créateur. Mais les critères varient-ils d’une culture, d’une ethnie, ou d’une civilisation à une autre ?


Un touriste se rendant en Afrique Noire visite un village indigène et voit, posé à côté de la porte d’une hutte, un masque, recouvert de plumes, taillé dans le bois, et de taille imposante. « Quelle œuvre d’art exquise ! » déclare t-il bien haut tant l’objet anime en lui une passion effrénée. Le sorcier ,dont c’est là la hutte, sort et enfile le masque sur son visage avant d’aller danser pour faire tomber la pluie.
Dans cet exemple, on voit bien que d’une culture à une autre, la perception d’un objet peut être totalement contradictoire. Ici, le masque africain éveille chez le touriste un sentiment de respect que lui inspirerait également un Rembrandt ou un Gauguin alors que pour le sorcier, ce n’est que l’apparat qu’il se doit de jucher sur sa tête à chaque fois qu’il veut faire tomber la pluie, donc un objet technique.
La perception de l’art se traduit différemment d’une culture à l’autre. Si bien que l’on peut se demander si la vision que l’on a de l’art est universelle. Les critères référant de l’œuvre d’art que nous connaissons n’ont pas cours à d’autres lieux de la planète. Un indien n’aura pas le même respect que nous vis-à-vis d’un chef d’œuvre de Picasso. L’art se manifeste sous diverses formes, et même au sein d’une même civilisation : Les polyptiques religieux ne sont pas que des œuvres respectables pour le talent dont leurs auteurs ont fait preuve afin de les concevoir ! A l’origine leur but était tout autre que celui d’être exposé dans un musée, le retable d’Issenheim ,de Grünewald et Haguenau, était avant tout destiné à soutenir les malades atteint du « feu de St Antoine » en leur montrant l’image du Christ mort après avoir souffert les stigmates. C’était une œuvre religieuse visant à soutenir psychologiquement les malades et non pas à être spécialement au centre de toutes les admirations. Cependant, à l’heure actuelle, c’est ce retable qui fait, en partie, le succès du musée Unterlinden où il est exposé comme une œuvre d’art. L’évolution des mœurs et du niveau de vie ont réussis à transformer la perception des hommes pour une œuvre en particulier, la faisant passer de soutien aux malades à œuvre célèbre et admirée. Elle a également perdue ses valeurs religieuses pour la plupart de ses visiteurs, ne gardant plus que son aspect artistique. Ici, on a réussi à expliquer l’œuvre grâce à l’Histoire. Mais on peut se demander si le fait de chercher à découvrir absolument le but d’une œuvre ne tue pas tout simplement son originalité, ou sa raison d’être. Si un artiste réalise une pièce mystérieuse sans laisser aucune clé de recherche afin d’en découvrir le sens, cela induit au fait que tout le monde cherche à expliquer ce tableau. Mais lorsque l’œuvre sera finalement expliquée, elle n’aura plus d’attrait réelle et perdra l’expression qui lui avait donné vit. Donc, nous pouvons détruire une œuvre d’art en tentant de l’expliquer, si bien que l’on finit par se demander si il est légitime d’expliquer une œuvre d’art. Toutes ses questions, un homme d’une culture opposée ne se les poserait même pas si, face à une œuvre d’art, il ignorait qu’il est face à un objet qualifié du terme « œuvre d’art ». Ce terme en effet n’existe même pas dans certaine civilisation ou a un sens opposé à ce que nous en pensons. Par exemple les Pyramides d’Egypte n’ont été construites que comme tombeau aux pharaons et à leurs familles. Maintenant, les hommes les visitent et se pâment à les photographier sous des milliers d’angles divers en les qualifiant d’« œuvre d’art ». Les Egyptiens qui vivaient à leur côtés dans le temps n’avaient pas du tout la même vu que nous dessus, ils se seraient sans doute déclarés entre eux : « Nous avons là de belles tombes ! » mais jamais « Nous avons là une magnifique œuvre d’art ! ».


Expliquer une œuvre d’art revient implicitement à démontrer que l’on a de l’intérêt pour elle. Sinon, qu’est ce qui motiverait une explication ? On ne regarde généralement pas une œuvre d’art comme un objet traditionnel et ce pour diverses raisons citées précédemment. L’expression et le sens artistique de l’œuvre induisent au visiteur à se poser des questions et ainsi, à contribuer un petit peu à l’élaboration de l’explication de l’œuvre , selon qu’il soit plus ou moins acharné . Marc Aurèle disait « Il n’est pas jusqu’aux modifications accidentelles de productions naturelles, qui n’aient quelque chose de gracieux et d’engageant […] Ainsi, un homme d’une sensibilité et d’une intelligence capable de pénétrer ce qui se passe dans le Tout, ne trouvera pour ainsi dire rien qui ne possède une certaine grâce spéciale… » L’auteur nous explicite ici le fait que l’homme doit orienter sa vision d’une certaine manière afin de pénétrer la grâce d’une chose, la manière dont elles s’y imbriquent et dont elles communiquent avec lui. L’œuvre d’art apparaîtrait donc comme un « pilier de la vision », qui orienterait et modifierait la vision, qui à son tour modifierait l’idée de l’œuvre d’art, et ainsi de suite tel un ping-pong dont l’issue amènerait à la finale explication de l’œuvre. Mais alors, l’œuvre d’art ne se différencie t-elle d’un objet normal que par sa fonction de « pilier de vision » ? Dans ce cas, elle doit agir d’une certaine manière afin d’orienter notre vision pour lui faire atteindre quelque chose qui soit intéressant. C’est ici que se pose un problème de subjectivité : si l’objet change les regards et qu’il y a autant de manières de voir les choses qu’il y a d’homme, qu’est ce qui fait l’œuvre d’art ? Il est certains que pour parler d’une œuvre d’art, de ses qualités stylistiques ou au contraire de ses défauts, nous devons utiliser des termes relatant de la technique artistique employée. Mais la qualité technique a proprement parlé ne fait pas la beauté de l’œuvre. C’est plutôt la sensation ou le sentiment provoqué par l’œuvre sur le spectateur qui regroupe tous ses aspects, du premier tracé au coup de pinceau final qui font que le Tout est beau ! Mais à cela s’oppose l’idée que la beauté de l’œuvre découlerait plus de l’abstraction de la qualité technique en soi, et de valoriser ce qu’elle donne comme impression et ce qu’elle permet de véhiculer comme sentiments. C’est ce qui ferait toute la différence entre une photo touristique et un croquis, un tableau ou une sculpture. La sensation constitue partiellement le sentiment que provoque l’œuvre mais on ne prend pas ces sentiments à partir d’une accumulation de sensations directes. Ces sensations se modifient au fur et à mesure que l’on observe l’œuvre : contempler ,c’est essayer de capter le rythme de l’œuvre et le mouvement qui l’a compose. L’œuvre pour être belle doit simplement rester fidèle à l’image qu’elle donne d’elle : donc de suivre ce mouvement et pour pouvoir expliquer l’œuvre, on doit saisir ce mouvement et le comprendre mentalement. Ce qu’il y a de plus beau et d’indicible dans l’œuvre c’est nous, notre réaction par rapport à elle, notre action sur elle. On peut cependant analyser une œuvre et dégager ses grandes composantes sans toujours être complètement à côté de la plaque. Il n’est donc pas toujours nécessaire de ressentir l’ensemble des éléments afin d’avoir une bonne impression de l’œuvre : c’est ce que l’on ressent en la voyant qui forge en notre esprit diverses explications possibles plus ou moins plausibles. L’œuvre d’art est un Tout, un ensemble de divers fragments reflétant chacun divers aspects de l’ensemble et lorsque nous pouvons rassembler tous les fragments et les repositionner comme il se doit, comme avec un puzzle, alors à ce moment là, on peut expliquer une œuvre d’art…


Les objets que nous créons ne sont en définitives pas dépourvus de sentiments, enfin si, mais ils nous inspirent des sentiments. Lorsqu’un homme s’exprime en créant ce que l’on appelle une œuvre d’art, quelle que soit sa culture, son ethnie ou sa religion, c’est la seule interprétation du spectateur et l’amalgame qu’il tire de l’ensemble de l’œuvre après recomposition, juste ou non, qui permettent d’expliquer l’œuvre avec des mots qui soient vrais…



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Tompouce
Écrit le : Jeudi 04 Mai 2006 à 18h07


Tyran omniméchiant
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Peut on reprocher a une ouvre d'art d'etre immoral, tu peux citer Oscar Wild qui declare en Vo dans mes souvenirs
"There is no such thing as a moral or an immoral book. Books are well written, or bdaly written. That is all"

(The picture of dorian gray; The preface)


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