[comics]Transmetropolitan, Spider Jerusalem(attention, production Vertigo)

[Sven Lodorf]

Tout commence dans une [Censuré] de montagne !
VLA ! Première image une maison isolée avec un panneau d'avertissement" DEGAGE !"
(Téléphone): Le mot CONTRAT, ça te dit quelque chose, Jerusalem ?
"J'étais d'une humeur plutôt paranoïaque, surtout que la curetonne cinglée d'en face avait recommencé à clouer des belettes sur ma porte."
(Jerusalem): Un CONTRAT ?
"Tu pourras jamais convaincre un tueur de la ville de grimper la montagne...L'oxygène, ça vous tue, bande d'enflures.

La caméra recule, nous montrant(sans les détails, un homme nu, recouvert de tatouages trash, portant une barbe à faire pleurer Jésus et une tignasse à l'avenant, assis, une bouteille à la main, au milieu d'un véritable champ de bataille.
Canettes de bières empillées, décoration macabre, mur taggés, meubles cassés, impact de balles un peu partout...
Ca change de l'appart impeccable de Clark Kent hein ?

(téléphone): NON ! NOTRE contrat. TU nous dois toujours deux bouquins.
"Spider, [Censuré], ça fait 5 ans qu'on t'a versé l'avance.
(Jerusalem): Ah.


Bien obligé(car dans la dèche), ce cinglé notoire de

Spider Jerusalem doit retourner en ville.
Le temps de s'habiller, de couper le sytème de sécurité et de remplir sa caisse de matos...
"J'ai désactivé le champ de mines et les contres-mesures. Pour la première fois en 5 ans mon jardin n'est pas dangereux.
Cinq ans à tirer sur les fans, les voisins, à manger ce que je tue et à bombarder l'imprudent paumé.
Cinq ans de solitude."
...hurm...et c'est parti...
Un petit passage devant le bar du coin...le seul endroit ou il pouvait enfin causer avec un être humain
"Quel chouette bar"
Silence, ralenti...Spider observe pensivement le bar.
"Je le hais, lui et tous ceux qui le peuplent."
Le cinglé pointe un bazzoka avec une munition marquée "DANS TA GUEULE !" sans bouger de sa voiture.
Quittant le tas de bois flambant, il repart vers la ville !
"Si JE dois en chier, TOUT LE MONDE en chiera."

Ca commence comme ça et ça se poursuit pendant 272 pages, trash, détonnant, choquant, et pas seulement par le language.
Ne le croyez pas complètement barge, une fois le décor de la ville(cyberpunk en diable)planté, vous le verrez heu...presque humain.
Spider Jerusalem fait des reportages chocs, fume 5 paquets par jour
"le sac de médicaments contre le cancer est dans la salle de bains, sers-toi", carbure à la caféine pure et à divers produits.
Sans jamais faire de trip imbuvable, le cinglé grimpe sur des immeubles au milieu d'une émeute pour avoir un meilleur angle de vue, fait attraper un prolapsus au président, révolutionne le journalisme, reçoit un appareil ménager qui se drogue...
A prendre ou à laisser, TRANSMETROPOLITAN est une série qui vous remueras les tripes, rire et pleurer, applaudir aussi.

Tout juste publié en BIG BOOK en juillet, Transmetropolitan vaut le détour, les dessins tiennent et renforcent l'aspect explosif de la série.

Une dernière image:
Au péage:

On s'reverrat tête de con.

[kamixave ®]

Ca a l'air fa-bu-leux Un hér...un personnage principal des plus classes,et visiblement un humour "j'défonce tout" terrible et décalé... Ca donne envie!

Mais bon sang, pourquoi ça coute toujours aussi cher les bandes-dessinées, surtout les nouvelles

[Sven Lodorf]

Sisi, on peut dire que Spider Jerusalem est le héros de la série(en retravaillant, fouillant et tabassant pour que ça passe le concept de "héros" bien sûr)


Oui c'est cher mais c'est de la qualité mon gars

Tient je vais mettre encore une citation(le reste me servirat de future signature sur le forum^^):
(Rédac' chef): Où est mon [Censuré] de papier ?
(Spider): Salut Royce, tu m'as réparé le téléphone, c'est sympa
(Royce): J'ai rien "réparé". Je contrôle ta ligne...Je la coupe quand j'ai rien à te dire.
(Spider): Sac à [Censuré] perfide. Je peux pas bosser sans téléphone...
(Royce): Tu es dangereux avec un téléphone. TU te souviens de ce que ça a donné à Prague, toi tout seul avec un téléphone ?
"Tu te souviens du nombre de morts ?


EDIT : J'allais oublier : Mortis, si tu ne l'as pas mon opinion sur ton statut de "seigneur du mal à l'humour noir" vas descendre en flèche.

[Sven Lodorf]

Il est de retour....

Bienvenue au deuxième tome des aventures de Spider Jerusalem.

Vas-t-il nous pondre des papiers pleins d'acide sur les évènements qui agitent son monde ? Son déménagement ? La tentative de meurtre du mois dernier ?
Non...Spider vivote seul avec son chat à deux têtes dans son appartement, perdant peu à peu son humeur noire.
Jusqu'au jour où son rédacteur trouve malin de lui faire chroniquer l'élection du président...
Pas vraiment chaud, le mec, enfin, il faut bien vivre, partons chercher des informations...


(Spider):Au fait, il me faudrait un truc qui me donne l'endurance d'un jeune loup-garou, les perceptions d'un shaman, les pensées d'un tueur en série et la délicatesse d'une chauve-souris vampire.
(Dealeuse): Faisable...
Tout juste ressorti, Spider tombe sur deux affiches montrant les deux candidats: "La Bête", son ennemi de toujours et" Le Sourire", de l'opposition.
(Spider): Bande d'enflures...

Et c'est reparti, le temps de menacer son rédacteur, pour avoir des armes, une augmentation et le droit de sauter sa femme...pas de problèmes.
-Sérieux ? Même pour ta femme ?
(Royce):Pourquoi pas, elle m'a quitté l'an dernier, si tu la retrouves, éclate-toi. Avec un fouet et une chaise.
(Spider):C'est qui, ça ?
(Royce, souriant): Yéléna Rossini Ta nouvelle assistante...et aussi ma nièce, alors joue le jeu ou je le saurais, hummmm?

Bien qu'étant importante(afin d'éviter à Spider de flinguer tout ce qui bouge et de se tuer à coup de drogues), Spider oublieras régulièrement son nom voire carrément qu'elle existe.
(Yéléna): Une fois il s'est même arrêté au milieu d'une phrase et m'as dit "Qui êtes-vous ? Que faites-vous chez moi ?".



Mais Spider va aussi devoir faire face avec ce qui l'a fait fuir de la ville 6 ans plus tôt: la célébrité.

Il croise dans la rue un type portant les mêmes lunettes que lui(vous savez, un rectangle vert et un rond rouge), ce qui l'intrigue, puis en bouscule un autre qui rajuste le même type de lunettes.
(Passant): Désolé je...
(Spider, le saisissant à la gorge):Qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi cette [Censuré] ? Vous voulez me rendre DINGUE, c'est ça ?
*il étrangle lentement, le pauvre gars, en pleine rue*
-C'est un plan très élaboré pour me rendre cinglé et pour que Royce, le baiseur de putes et machine se partagent les droits d'auteur et volent mon chat !
"Avoue, ESPECE DE TRAITRE ZOOPHILE...JE T'AI PRIS LA MAIN DANS LE SAC, SALOPARD DE LEE HARVEY OSWALD DU PAUVRE....
(passant, pointant le doigt derrière lui): Pitiiiiiéé, regardeeeeez...

*Plan moyen sur une boutique avec en façade:
Spider jerusalem, sa rubrique "Laissez-moi partir", sa vie, son œuvre, en promotion aujourd'hui: les lunettes de Spider !*
Et une douzaine de personne portant les mêmes lunettes le regardant étrangler sa victime...
(Spider, lâchant l'individu): Puteborgne.

Toujours aussi noir, glauque et acharné...
Achetez maintenant, c'est du bon

[Sven Lodorf]

Comme promis, la suite :
(vous n'en avez rien à faire ? C'est pas grave, le monde doit connaitre cette série)



Disons que, quelque peu désœuvré après avoir fait une soirée nanars avec ses sordides assistantes, Spider trouve malin de s'acharner sur le premier politique venu:

(Sénateur Sweeney, aux journalistes réunis devant chez lui): Mesdames et messieurs de la presse : Faire le détail de chacune de ces scandaleuses accusations serait une perte de temps pour vous comme pour moi.
"J'ai été au service de peuple au congrès du mieux que j'ai pu pendant quinze ans.
Maintenant que mon parti revient au pouvoir, les gens essaient-ils...
(Voix hors-champ): MONSIEUR SWEENEY !
(Sweeney): SENATEUR Sweeney. Attendez, où en étais-je ?
(Voix hors-champ): MONSIEUR SWEENEY !
(Sweeney, s'énervant doucement): Qui parle, bon sang ? Quel gratte-papier parmi vous est si grossier ?
(Voix hors-champ, toujours): Monsieur Sweeney ? Quelles sont les caractéristiques déterminantes de votre pénis, monsieur Sweeney ?
(Sweeney, tandis que les journalistes ricanent): Je ne peux pas croire que j'ai entendu ce que je pense avoir entendu.
(Voix hors-champ): MONSIEUR SWEENEY ! Il s'agit d'éliminer la suggestion comme quoi vous avez participé aux films pornos que vous êtes présumé avoir financés, monsieur Sweeney !
"Monsieur Sweeney ! On as regardé le film ce matin ! VOTRE PENIS EST-IL ARTICULE, MONSIEUR SWEENEY ?
(Sweeney, fendant la foule, furieux): Où êtes-vous ? Vous ne pas brailler cette [Censuré] à couvert, ça ne passe pas comme ça dans une conférence de presse.
-Ce n'est plus une conférence de presse
(Spider, entouré par ses assistantes): C'est du journalisme !

La scène qui s'ensuit voit Sweeney s'enfuir devant Jerusalem, quelques heures plus tard, les médias titres :
"SWEENEY ACTEUR DE PORNO peut-être..."
(Spider): C'est parti)
(Channon): Et après ?
(Spider): Oh, il va falloir qu'on donne des proportions wagnériennes à tout ça, Channon.
(Yéléna): La ville entière demande à voir sa bite, [Censuré] ! Qu'est-ce qu'on peut faire de pire ?
*Spider la regarde, la clope dépassant de son sourire de requin*
-Ok, oublie, c'était une question débile.
Qu'est-ce qu'on fait ensuite pour détruire la vie de ce pauvre conn*rd ?

Spider le harcelera par des appareils de reporters jusqu'à ce qu'il s'enfuie de ses toilettes, le caleçon sur les chevilles, la scène est tellement unique qu'ilfaut absolument la voir.

Je ne peux raconter la suite, il vous faut la lire, compagnons.

On termine par un clip de pub, tourné par Spider :

"Bonjour, je suis Spider Jerusalem.
"Je fume. Je me drogue. Je bois. Je me lave une fois toute les six semaines.
"Je me masturbe constamment et je jette mon foutre fumant et empoisonné par la fenêtre, sur vos cheveux et dans votre assiette.
"Je suis éditorialiste respecté et plein aux as pour un grand journal.
"Je vis avec deux superbes femmes dans un des immeubles les plus chers et les plus sélects.

"Être une enflure, ça marche !
*Le service des Carrières de la Ville; Appelez-nous. Même si vous êtes vraiment une grosse m*rde*