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Quand on ne sait pas quoi poster, on crame des cerveaux. Bonjour bonjour, afin de remplir le quota tyranniquement "tavernal" imposé par Eölen d'un topic par jour, je vous offre le plus beau des cadeaux :
Ma première dissertation de philosophie sur le thème ... aller voir le titre [Censuré] ! Ce n'est pas pour avoir un quelconque conseil ou quoi que ce soit car je dois le rendre demain (jeudi au plus tard mais j'oublierai si je le rend pas demain ) mais juste parce que ça servira peut être à quelque chose au moins. Je n'ai pas fait d'ouverture sur le sujet à la fin car je suis, à l'heure actuelle, encore entrain de la chercher Je sais aussi que je manque cruellement de citations mais que voulez-vous, j'arrive pas à suivre correctement le cours Bon, je vois déjà des têtes impatientes de ... comment ça de partir ? Bref, voilà l'horreur :
QUOTE
Pour dire que quelqu'un est en colère, on dit couramment qu'il est « hors de lui ». Cette expression suppose la possibilité de s'échapper de soi-même. Or comment pourrions-nous être autre chose que nous-mêmes ? A moins qu'elle définisse métaphoriquement que grâce à nos émotions, nous pouvons nous déposséder de nous même. Mais là encore, n'est il pas contradictoire de se dire que grâce à quelque chose qui nous défini, nos émotions, nous puissions être extérieurs à nous-mêmes ? Si cette capacité implique quelque chose qui fait partie de nous, alors c'est notre personne qui agit ou subit. De plus, il faut noter que nous sommes conscients de nos actes, que ce soit sous l'emprise de la colère, de l'amour ou de n'importe quel autre sentiment. Or si nous avons conscience que c'est nous faisons une action, alors on ne peut qu'être nous-mêmes. A partir de là, est-il pensable que nous puissions parfois ne pas être nous-mêmes ? Et en admettant que oui, pouvons nous tolérer cette idée qui suggère que nous puissions faire ce que l'on désire sans que ça nous retombe dessus puisque ce n'est pas nous qui le faisions ? Pour répondre à ces questions, il convient d'abord de comprendre quand dire que quelqu'un n'est plus lui-même puis d'étudier la capacité d'y arriver.
I.Analyse de « ne pas être soi » : En plus d'« être hors de soi » dans la colère, il existe de nombreuses expressions suggérant la capacité de sortir de soi comme « être transporté par un sentiment ». Le principal point commun entre ces expression est le lien entre cette capacité et les sentiments. Ceci sous entant que la notre sensibilité deviendrait une autre. On peut donc dire que « ne pas être soi-même » signifie que l'on ne se contrôle pas complètement puisque notre sensibilité n'est en réalité pas la notre et donc qu'en réalité, nous sommes contrôlés par des forces extérieures. On retrouve cette idée dans toute secte ou religion, où des personnes se laissent persuader dans des croyances d'un être supérieur ou d'un destin écrit d'avance sans faire appel à un quelconque sens critique. Comment pourrions nous dire de ces personnes guidés comme des enfants par des personnes imposant des idées sans même les juger auparavant qu'elles sont elles-mêmes ? Elles ne peuvent être elles-mêmes si elles se construisent sur le modèle des autres et que leur seul désir est de ressembler à ces personnes. L'exemple des sectes et des religions, bien qu'étant le plus fort, n'est pas le seul. Nous pouvons en effet nous demander si toute forme de société n'entraîne pas une uniformisation de la pensée et donc une grande difficulté à se prétendre soi-même. En effet, en observant une société, on y retrouve toujours un phénomène de mode faisant que l'on retrouve toujours les mêmes vêtements, les mêmes comportements. On y retrouve aussi constamment des habitudes de consommations communes et des idéologies collectives : Par exemple, en se limitant à la politique française, on en ressort des partis, c'est-à-dire des unions de personnes agissant pour réaliser un même but. Bien que chaque parti agisse différemment des autres, à l'intérieur de chacun, tout leurs membres pensent la même chose et ont, de manière globale, le même plan d'action. Et entre les partis, tous ne voient que les élections pour y arriver. Si ne plus réfléchir par soi-même signifie ne plus être soi alors on comprend que le fou soit la figure emblématique, bien que simpliste, de celui qui ne s'appartient pas. Au XVIIIe, on définissait le fou comme celui qui n'a pas de raison . Étant incapable de raisonner, il est de ce faite extérieur à lui-même, incapable de choisir ce qui est bon pour lui et est donc façonner par les autres.
Au final, la possibilité de ne plus être soi implique que nous perdions complètement la raison, nous rendant incapable de réfléchir sur le sens de nos actes et de leurs conséquences.
II.Être soi-même, une règle de la conscience. Nous avons vu que pour ne plus être soi, il faut perdre la raison. Ceci laisse pense que la raison nous défini mais que nous pouvons la perdre de temps en temps pour sombrer dans la folie. Cette idée paraît dangereuse car il semble alors normal de perdre la raison au point de se laisser emporter par les émotions. Qu'attendre d'un individu dans ces conditions ? Pouvons nous le considérer responsable de ses actes ? N'est-il pas préférable de se dire qu'il s'agisse plus d'une question de volonté que de raison, c'est-à-dire que la personne a choisit la facilité de se conformer à ses désirs ou à la volonté de autres plutôt que de réfléchir à l'éthique de ces actes ? Par nature, nous serions alors avant tout des êtres conscients fait de raison et donc nous serions toujours nous-mêmes. D'ailleurs, on définit souvent l'Homme comme un « être de raison » et Descartes développe cette idée que tout être s'appartient complètement à partir du moment où il est conscient et capable de raison. Cela implique alors que nous ne succombons pas à nos passions mais que nous y consentons, que l'on ne cède pas devant les choix des autres mais que l'on s'y soumet volontairement. Un militaire par exemple n'a pas été forcé de le devenir, il a signé pour rentrer dans l'armée, pour suivre les ordres d'un plus haut gradé que lui. Il est donc de mauvaise foi de penser que la raison puisse nous échapper lorsque nous manquons de courage pour faire ce qui, selon nous, est le meilleur ou pour s'affirmer pleinement. Il est impossible alors de mettre hors de la conscience tout les phénomènes affectifs, à moins de se considérer comme un enfant encore en apprentissage de ce qu'il est et de la vie. On choisi le plus facile parce qu'il est justement simple d'accès. Ainsi, si l'on ne peut être autre chose que ce que l'on a décidé de paraître, pouvons nous être autre chose que nous-mêmes ? Même en admettant l'hypothèse d'une intervention de notre inconscient, c'est encore nous qui agissons car il s'agit toujours de nos émotions et l'inconscient ne fait-il parti de ce qui nous défini ? Freud le défini comme ce qui regroupe toutes les énergies ou tensions qui ne peuvent apparaître à la surface car elles vont à l'encontre des mœurs, donc comme étant bel et bien l'une des choses qui défini ce que nous sommes. Il serait ainsi contradictoire de dire que l'on peut ne pas être soi.
Il est donc logiquement impossible que nous puissions être autre chose que nous-même. D'une part parce que chaque être est destiné à n'être que lui-même et d'autre part parce que l'homme est doué de conscience, ce qui le rend en permanence lui-même, quels que soit ses actes. De ce faite, l'homme est toujours responsable de ce qu'il fait.
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[Philo] Peut on ne pas être soi ?
Bienvenue dans la Distillerie d'entraide
) mais juste parce que ça servira peut être à quelque chose au moins.
