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L'heure est tardive où, faute de temps et de neuronnes actifs, je viens mander ici l'aide d'esprits sagaces afin d'entreprendre à mes côtés l'analyse d'un sonnet de Joachim Du Bellay.
Il s'agira tout d'abord d'en découvrir et définir le motif, afin d'en tirer la substantifique moëlle qui en permettra une analyse en forme de commentaire composé.
Il m'est horreur de mander de l'aide en mes travaux, mais par faute de désorganisation, je me trouve bien seul et désarmé devant les échéances qui bientôt tomberont telles des couperets.
Voici le poème en question :
« Que n'ai-je encor la harpe thracienne, Pour réveiller de l'enfer paresseux, Ces vieux Césars, et les ombres de ceux Qui ont batti cette ville ancienne?
Ou que je n'ai celle amphionienne, Pour animer d'un accord plus heureux De ces vieux murs les ossements pierreux, Et restaurer la gloire ausonienne?
Pussé-je au moins d'un pinceau plus agile Sur le patron de quelque grand Virgile De ces palais les portrait façonner :
J'entreprendrais, vu l'ardeur qui m'allume, De rebâtir au compas de la plume Ce que les mains ne peuvent maçonner. »
-Sonnet 25 des Antiquités de Rome.
Pour en revenir à un style littéraire plus proche du commun (vous aviez remarqué que je jouais les "beaux" parleurs précedemment), mise à part la constatation que, comme à l'habituelle, Du Bellay ne se prend pas pour de la crotte, je n'ai rien découvert de bien palpitant sur ce sonnet, mais il faut dire que je me suis pas penché avec assiduité, étant donné que j'ai dix mille autres trucs à faire en sus des révisions. Néanmoins, comme tout bon étudiant je m'y prends à la dernière minute et le commentaire doit être rendu Jeudi ou Vendredi. Donc Need Your Help, mes amis... snif snif.
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*baille*
Ca, c'est ce que m'inspire ce poème ^^
Mine de rien, c'est ennuieux.
Heu... alors j'vais tenter mon mieux, mais je ne garantis rien :
Donc, à la façon d'un sonnet ont a d'abord une exposition dans les quatrains.
En gros, il dit son problème qu'il veut faire revivre l'antiquité, surtout Rome et toussa et toussa, mais qu'il ne peut pas (ô malheur !) parce qu'il n'a pas l'instrument pour.
Bon, notre cher poète, il tient tout de même à son objectif, et dans les tercets il revient donc à son unique recours pour glorifier la ô si parfaite ! antiquité, plus précision l'ancienne Rome : La plume ! Avec un petit poème/sonnet (ou une série comme ceci semble être le 25 XD), il essaie donc de lui rendre hommage.
ça, c'est un peu le thème principal, si je ne me trompe pas (et ma foi, ce n'est pas dans tout les poèmes qu'on retrouve un truc palpitant, en voici la parfaite preuve).
Après, développement sur les strophes... Alors, là, tu m'excuse, mais je n'ai pas le temps de vérifier toutes les allusion à l'antiquité... XD
Donc dans la première strophe, m'sieur veut une harphe. Là il faudrait voir ce qu'elle est capable de faire, mais pas le temps, je m'excuse encore. Bref. cette harphe lui permettra donc de réssuciter les morts, ici "ces vieux Césars" donc les empereurs de la cité (je pense que Caligoula et Nero sont à exclure par contre XD) et tout ceux qui ont construit Rome (oui Nero, on l'oublie XDDDD)
Dans la deuxième, il veut une autre harphe qui semble avoir le pouvoir de donner vie à des choses, donc les murs et ossements. Ensuite il y a des mots, où, à nouveau j'ignore le sens exact, tu me pardonneras.
Donc premier tercet, il n'a aucune de ces harphes, le pauvre homme ! Et donc, il veut à la manière de Virgile (purée ce que je te détestait traduire en latin, Virgile !) écrire et faire donc le "portrait" de la ville avec sa plume. Cependant, dans cette strophe, il y réfléchit encore (pussé-je)
Dans le dernier tercet, il est sûr de son acte, et comme il n'a pas recours à autre chose que sa plume, il essaie donc de "rebâtir" et faire revivre l'ancienne Rome en lui dédiant tout ce joli sonnets (ou plus encore XD).
C'est un peu fait à l'arrache, tu me pardonne, mais j'espère que ça t'aideras quand même et que j'ai pas trop dit de conneries ^^
As-tu aussi besoin de rythme et figures de styles ?
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Ah ben si tu veux m'en relever quelques unes, ça ne me dérange pas du tout, étant donné que je dois encore finir un article littéraire avant de m'attaquer à la bête.
Mais tu n'es pas forcée hein, si ça t'embête! Je comprendrais
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Je suis assez d'accord avec les analyses de Reven. Joachim (oui je le connais beaucoup trop bien) montre qu'il peut, et qu'à travers lui le Poète peut être un témoin de l'histoire. Il peut faire voir le passé à ses lecteurs, il est donc plutôt bon, non ?
Enfin, il me semble que tu peut faire une bonne partie sur le rôle du poète d'après Jojo.
Sinon, il se compare à Virgile, en le citant mais aussi avec l'adjectif " ausonienne" qui renvoit à l'Ausonie, nom donné à l'Italie par Virgile (cf le TLF).
Il y a aussi la comparaison entre l'architecte et le poète, il est donc un artisan de la langue (ça complète sa définition du poète).
Bon donc comme fil directeur tu peux avoir le statut du poète (ça les profs de lettres aiment bien) mais tu as aussi le fait que c'est un des défenseurs de la langue française. Il se compare donc à Virgile pour montrer qu'il peut faire aussi bien en français, dans sa langue batarde.
Enfin voilà quelques pistes, tu me dis si tu veux d'autres éléments, là comme ça je ne vois que ça.
Dire que je vais prochainement demander de l'aide pour un exercice du même type
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La cité luit dans la lueur bleutée de l'immortalité.