IntroductionKen Kitano est un ex-lycéen japonais parti en Corée pour tenter de se retrouver avec son amour de toujours, Yumie. Seulement, après un an passé là-bas, Ken est toujours nulle part et sa vie de paumé commence à lui peser. Un jour, il vient à prendre la défense d'un vieux restaurateur contre une bande de malfrats. Cependant, ses gestes ne passent pas inaperçus au Boss d'un petit groupe de
Gundals (terme coréen, équivalent des Yakuzas japonais), qui fera dès lors tout pour l'enrôler, en allant ainsi même jusqu'à lui céder sa place de chef.
Ken se retrouve donc, bien malgré lui, à la tête d'un gang qui n'a rien à perdre, mais tout à gagner...
Mon avisÀ la lecture du premier tome, j'ai eu ce petit
djing!, vous savez, ce petit pincement au coeur que bon nombre d'entre nous ont eu lorsqu'ils ont découvert des grosses séries comme Naruto, Bleach, One Piece, etc. et qu'ils se sont dit qu'il leur fallait absolument la suite. Depuis lors, un 2ème tome est sorti, et la saveur est toujours aussi bonne.
Plus sérieusement,
Sun-Ken Rock, ça parle de quoi? Comme l'indique le synopsis, il s'agit de l'ascension d'un groupe de Gundals, des mafieux coréens, dans l'univers urbain de Seoul. Leur philosophie? L'État n'est rien d'autre qu'un gang parmi d'autres, avec lequel il faut composer. Et dès lors, eux aussi, veulent bâtir leur État. Et si au départ ils ne sont que 4, sans QG, sans voiture, sans le sous, ils vont d'ores et déjà revendiquer la protection de certains petits établissements de leur quartier, en proie à la main-mise d'autres mafieux beaucoup moins scrupuleux.
Ce qui me plaît dans
Sun-Ken Rock, c'est le mélange des genres qu'on y trouve et les sensations que cela produit. Ainsi, alors que l'on suit une scène de combat très classe où les personnages apparaissent bourrés de charisme, la page d'après, ils sont soudainement tournés en ridicule par des poses Super-Deformed et un humour absurde à la GTO. De même, une touche sexy qui n'est pas des moindres, puisque que selon moi, quelques rares scènes pourraient être apparentées à du Hentai, soft certes, mais quand même. Et par moment, une violence et un sadisme tels que ce Manhwa mérite amplement sa mention +15ans. Mais le manga n'est pas totalement basé là-dessus, on sent bien que l'auteur s'est documenté sur son sujet. Ainsi, on a droit à certains petits passages de cultures coréennes, où par exemple un mafieux explique pourquoi ils utilisent tels types de couteaux et pas un autre, ou encore, sur base de quel auteur sociologique le chef du gang tient sa philosophie, etc.
Manhwa, késako? Un manga coréen, en effet. L'auteur, Boichi, a un style bien à lui. Un trait très net et clair pour les décors, qui sont directement inspirés des photographies qu'il a prises un peu partout dans Seoul. Au niveau des personnages, leurs expressions et leurs humeurs transparaissent dans leurs traits, ce qui fait qu'un personnage peut avoir l'air tout gentil à une page, et devenir totalement effrayant celle d'après, tout en étant toujours reconnaissable. Seul petit point noir, le côté parfois un peu brouillon et rapide des scènes d'action, qui quoique superbement dessinées, il est parfois un peu dur pour moi de comprendre ce qu'il s'y passe.
J'en dirai pas plus. Aller acheter le premier tome, ou emprunter le, je sais pas, c'est la meilleure solution qu'il vous reste.