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> La pornographie.
Megamoi
Écrit le : Lundi 15 Février 2010 à 22h49


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La pornographie.
Ouah, c'est un super sujet.

Ca m'est venu de la discussion à propos du Meilleur Ami, de Rufy. On discutait du statut de la femme avec Lars, et on a dérivé sur le féminisme français. Et parmi les revendications, il y avait la pornographie. Et là, un miracle s'est produit : Lars et moi avons eu des avis divergents.

La question du jour, c'est pas tant de savoir si c'est mal ou pas, mais plutôt de savoir en quoi c'est bien, en quoi ça l'est pas (et dans quelle mesure ça a l'air d'être pas bien sans l'être... bref).
Parce-que quand j'y pense, j'ai peur d'avoir un avis trop arrêté. (si j'en juge de mes discussions avec mes contemporains de la faculté)

Presto presto, je fais appel à vous les amis. je suis sûr que ça va déchainer les passions. (j'espère, en fait, sinon je vais avoir l'air minable)
J'évite de mettre mon opinion, pour ne pas donner un air de finitude à la scène.

Pas besoin de tout dire d'un coup, vous pouvez juste donner un élément en le détaillant bien, je suis sûr que les autres suivront, de toute façon.
Dans les grands traits, je crois qu'il est question de l'image de la femme et de l'homme, de business, de prostitution et d'éducation.

Alors bon, c'est vrai que là, sorti de nulle part, c'est un peu dur. Mais je suis sûr qu'on a tous une idée sur la question et un élément clé qui fonde notre point de vue.


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Écrit le : Mardi 16 Février 2010 à 00h44


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Personnellement, je trouve le sujet d'un tel vaste que je me vois forcé d'orienter la réflexion dans une direction qui m'intéresse particulièrement, même si elle s'éloigne du principal.

Je pense que c'est la distinction nette entre le sexe et la pornographie. Paradoxal, me direz vous, de séparer deux termes qui semblent être pour le moins lié. Et bien pas tout à fait à mon humble avis.

Si l'on regarde les choses comme elles sont, avec honnêteté, on constate que le sexe produit un effet bien différent que la pornographie. Nous sommes entre adultes, du moins pour la plupart d'entre nous, et je pense qu'on peut avouer sans mentir avoir déjà eu des rapports sexuels. (Désolé pour ceux qui ne se sentent pas concernés par ma dernière phrase...)
Bien. Et, je pense qu'il nous est tous arrivé au moins une fois, ne serait-ce que par curiosité (c'est mon cas) ou par un malheureux hasard, de visualiser un média pornographique, que ce soit sous la forme d'une vidéo, de photos ou de textes.
Dans le fond, si l'on se contente d'observer les choses d'un point de vu purement formel, nous avons deux situations communes : des êtres humains qui ont des rapports sexuels.
Seulement, honnêtement, ressentez vous les mêmes sentiments lorsque vous faites l'amour ou que vous observer des médias pornographiques? La réponse est clairement non.

La question logique, c'est : pourquoi? Au fond, la nature du sujet est la même, mais notre approche est totalement différente. La finalité est cependant théoriquement la même : stimuler le désir, le plaisir sexuel. Bon, je ne dis pas que ça marche sur tout le monde (pas sur moi en ce qui concerne le porno, mais je vais essayer de rester le plus objectif possible dans ma pensée). Enfin bref, on pourrait englober les rapports sexuels normaux, ceux là même que nous vivons parfois, à la pornographie.
Ce serait à mon sens une erreur. Bizarre, me direz vous, puisque dans le vif du sujet, en vivant l'acte en direct, en étant d'ailleurs un acteur de celui-ci, nous entrons dans une hémisphère plus extrême encore que ce que propose un simple média pornographique.

La dimension est cependant toute autre. Ce que l'on confère de positif au sexe (dans sa généralité de rapport "normal", consenti, et dans le meilleur des cas -je le souhaite pour vous- amoureux), on le rend souvent répréhensible dans le contexte du média pornographique. Entre-t-on dans une logique de "faites ce que je dis mais surtout pas ce que je fais?". Ce n'est pas aussi simple.

Première idée : la culpabilité. Normalement, lorsque l'on a un rapport sexuel avec une personne, ce n'est pas à regret (on ne comptera pas dans cette catégorie les rapports non souhaités, incontrôlés -alcool, toussa-, et autres saloperies malheureusement trop présentes à notre époque... surtout chez les jeunes comme nous [et voilà que je perds mon objectivité]). C'est un acte souhaité et mutuellement accepté, dans sa dimension charnelle, visuelle, bref sensitive ET psychologique. Ne prenons pas en ligne de compte des spécificités comme la timidité, etc. : ce n'est pas le soucis, et ce serait vraiment chipoter pour pas grand chose car, au final, on se retrouve au même point (et ouai, c'est pas parce qu'on fait l'amour dans le noir que ça change quelque chose, ok?).
Or, lorsqu'une personne se gorge d'un média pornographique, elle le fait nécessairement pour y trouver un plaisir, et je préciserai même un plaisir sexuel. Si c'était seulement pour regarder un truc cool, on préfèrerait tous mater un bon film ou un anime, soyons honnêtes : on ne regarde pas un porno pour passer le temps. La plupart du temps, chez les personnes qui montrent un peu de dignité (mal placée à mon avis, vu qu'au final ce sont tout de même un peu des pervers), un inexplicable sentiment de culpabilité se fait ressentir lorsqu'ils visualisent un média pornographique. Etrange, s'il en est. Un peu comme un enfant qui aurait honte de regarder par le trou de la serrure de la chambre de ses parents (j'adore Freud). C'est bête, mais c'est vrai. La plupart du temps, la personne fait ça la nuit, en cachette... La raison de ceci, à mon avis, vient de ma seconde idée qui veut que...

Seconde idée : la pornographie c'est du voyeurisme. Et le voyeurisme, on a tous appris un jour ou l'autre (pour peu qu'on ait été un minimum éduqué) que c'était pas bien. En gros, on regarde des personnes tiers s'envoyer en l'air, dans les détails si possible, et le ressenti qui en découle est éminemment différent de celui qu'on a en faisant directement l'amour avec son/sa partenaire.

La culpabilité ressentie peut également venir de l'aspect contre-nature du plaisir ressenti à la vision d'un média pornographique. C'est un plaisir sexuel à sens unique, ridicule dans sa nature, sa conception et sa finalité, vu qu'il est globalement égoïste et ne sert aucune finalité précise, si ce n'est le propre contentement de l'intéressé. Et encore, un contentement de frustration, étant donné que le voyeur est avant tout un frustré (on regarde mais on touche pas).
Néanmoins, on est pas dans une logique du "voir sans être vu" du réel voyeur, dans sa dimension criminelle : on est dans l'ordre du "voir", tout simplement. Les personnes à l'origine du média sont, la plupart du temps, conscientes de la finalité pornographique de leurs agissements et qu'ils seront destinés à être lus/vus par des inconnus complets, aux quatre coins du monde. Donc en gros, c'est une culpabilité qui n'a pas lieu d'être : et c'est assez bizarre justement...

Bon, je peux pas généraliser à tout le monde, je fais une approche générale : je sais bien que tout le monde ne réagit pas forcément comme ça ni par rapport au sexe, ni par rapport à la pornographie, mais j'essaye juste de développer ma pensée, sans vouloir la généraliser et encore moins en faire une règle claire et établie. Si on pouvait statufier de tout et n'importe quoi de la sorte, ce serait super : y aurait plus à se creuser les méninges.

Bon c'est pas tout, j'ai lancé plein de trucs en vrac et je sais pas comment continuer, même si j'ai pas dis le quart du tiers de mon idée sur la question. Mais j'ai pas envie d'écrire un roman. Ah on me signale que c'est déjà le cas... je me tais, donc.


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Rufus
Écrit le : Mardi 16 Février 2010 à 19h51


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J'aurais aimé que Mega développe d'avantage son point de vue et donne plus de précisions sur la nature des revendications sur le porno par le milieu féministe, car je ne situe pas trop. Mais, c'est peut-être dû à ma manière de lancer les débats, qui consiste, en général, à jeter un bon gros pavé dans la mare et à regarder les remous.

Donc, en attendant, je vais répondre au point de vue de SG:
Je pense que tu oublies, quand tu abordes la question de la culpabilité, une composante essentielle liée au sexe; la discrétion. Même pour un rapport entre deux personnes, en général, on se fait discret et si on n'est pas tout seul dans la maison, on évite le bruit. Et si par malheur on se fait griller d'une manière ou d'une autre, un sentiment de honte, donc de culpabilité, se fera sentir. Je crois que cette discrétion et cette culpabilité des choses du corps prennent leurs origines dans la tradition chrétienne de nos sociétés qui, quoiqu'aujourd'hui discréditée, reste encore bien présente dans l'inconscient collectif.

De ce fait, tel couple ne va pas se mettre à crier sur tous les toits que, la nuit dernière, ils se sont envoyés en l'air par trois fois et tel mec, pour la même raison, ne clamera pas tout haut qu'il s'est paluché devant Clara Morgane. Une telle revendication serait indécente, bien que tout le monde le fasse, voilà tout. Notons cependant que cette honte du porno ressentie par l'homme en vient surtout à l'image que ses pairs et la gent féminine lui renvoient alors: celle d'un gros pervers. Beaucoup de femmes ont en effet du mal à tolérer qu'un homme puisse se faire plaisir de temps en temps. À noter que cela est paradoxal, au vu de l'explosion du marché des sex-toys féminins ces dernières années.

Quant au voyeurisme, je nuancerai le propos. Si certains regardent en effet du porno pour voir des parties de jambes en l'air parce qu'ils sont incapables de se trouver une fille et, dès lors, sont bels et bien des frustrés; d'autres, en revanche, ayant une vie sexuelle tout à fait épanouie, materont du porno simplement pour l'expression de certains fantasmes leur étant parfois inaccessibles. Il s'agit dès lors de se faire rêver plus que de se faire mousser.


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Megamoi
Écrit le : Mardi 16 Février 2010 à 22h46


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C'est marrant, en lançant le débat j'envisageais même pas cette dimension individuelle du thème.
Mais honorons l'initiative de Shady en explorant d'abord ce domaine. Il sera toujours temps de revenir sur l'aspect social et politique.

D'abord, je crois qu'un élément majeur dans la consommation de la pornographie à l'heure actuelle, est l'absence d'obstacle objectifs :
1 - Gratuité grâce à Internet et au Peer-to-peer.
2 - Anonymat vis-à-vis des observés, vis-à-vis de son environnement (enfermé dans sa chambre par exemple) et anonymat vis-à-vis de soi-même (on peut consommer du porno sans s'assumer voyeur, par exemple)
3 - Banalité déclarée du phénomène : on a l'impression que tout le monde le fait.

Ceci-dit, ce ne sont que des pourquoi pas, quels sont donc les pourquoi, qui vont motiver cette consommation ? Dans un ordre chronologique, je pense à ça :

1 - Curiosité : eh oui, comme l'a dit SG, c'est généralement comme ça que ça commence. C'est une filmographie underground, réservée aux adultes qui aborde des thèmes tabous. Quoi de plus intéressant pour un ado/enfant donc ?

2 - Démarche heuristique : et pour cause, de façon assez étonnante, nous sommes face à un média qui a le monopole d'une partie anatomique de l'homme, d'une des grandes fonctions vitales. Dans le doute de l'adolescence, en l'absence d'autres sources d'informations, les plus téméraires n'hésitent pas à venir y puiser quelque savoir erroné mais déjà moins abstrait que les édulcorés des films américains.

Et là grande question : est-ce que ça suffit pour entrer dans une consommation régulière ? Probablement pas. Non, totalement pas, en fait.
Quels sont les autres facteurs qui, une fois ce média apprivoisé, vont provoquer une consommation ? Là, les hypothèses sont plus dures :

- Pour peu que la démarche heuristique dure longtemps, on peut observer une phénomène d'habituation, qui tend à persister.

- Pour peu que l'exposition soit assez forte avant les premiers rapports réels, il se peut que le consommateur soit déçu par le réel et prolonge donc sa consommation.

- Dans une démarche de connaissance intérieure, pour valider ses affinités sexuelles ? (Qui sait, la pornographie zoophile en décourage certains ?)

- A cause d'un trouble du rapport à la femme ? (Un manque de contrôle, une peur, une impuissance pourrait conduire le consommateur à visionner de la pornographie, qui figure notamment des femmes contrôlées, soumises aux mâles en présence. On reviendra d'ailleurs là-dessus quand on parlera de l'image de la femme véhiculée par la pornographie)

- A cause d'un trouble du rapport à l'homme ? (Là je sèche dans le cas de la femme consommatrice, parce-que je ne suis pas une femme. Pour l'homme consommateur, ça peut être un problème d'assurance sexuelle par exemple.)

- A cause, comme le suggère Rufy, d'une sexualité soit insatisfaisante, soit banale mal vécue qui pousserait à rechercher de la fantaisie ?

- Dans une démarche de recherche de la variété ou de soutien, dans le cadre par exemple de la masturbation. (Une petite pensée pour les gens dont on disait qu'ils n'aimaient pas être seuls avec eux-même...)


C'est marrant, vous remarquerez que je parle de trouble. Comme quoi, c'est dur de se défaire des idées ambiantes, qui considèrent la consommation de pornographie comme une pathologie, ou du moins une conséquence ou une façon de supporter une autre pathologie.


Par ailleurs, pour revenir sur la notion de culpabilité dont parlait SG, je pense que ça s'applique à certains, mais pas à tous. D'une part, il faut avoir un ancrage fort aux valeurs de notre société judéo-chrétienne, pour éprouver de la culpabilité dans la sexualité, fut-elle normale ou à travers la pornographie. Ensuite, il m'arrive de regarder des vidéos pornographiques. Or, et ce même si je condamne par ailleurs très vigoureusement la pornographie pour ses aspects sociaux, je ne ressens pas même la pointe de la culpabilité. Que je l'assume parce-que je crois justement avoir assez de distance vis-à-vis du média pour pouvoir le condamner et ne pas tomber dans son piège ou parce-que la raison cède dans ces moments là la place à la pulsion, il demeure qu'il est probablement un grand nombre de consommateurs dans cette situation.
Une culpabilité rétro-active peut-être ? Probablement, mais il me semble qu'on arrive très tôt dans la vie à compartimenter les choses, à faire des abstractions sélectives. Et puis aussitôt la consommation finie, toutes les traces ont tôt fait de disparaître, que ce soit dans une boîte de mouchoir, dans un tiroir ou dans un coin du PC, ce qui favorise la mise de côté, jusqu'à la prochaine consommation.
L'un dans l'autre, et c'est probablement pour cela qu'il y a tant de consommateurs, je crois que la culpabilité est bien souvent trop faible pour constituer une barrière durable à la consommation ou un malaise profond du consommateur.


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Écrit le : Mercredi 17 Février 2010 à 00h43


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A ce niveau, la question serait plutôt : à partir de quel stade la consommation de médias pornographiques devrait elle se statufier d'une quelconque forme de mesure?

En gros : l'habitué à la pornographie qui s'en gave tous les jours et le gars qui, comme Méga ou la plupart des gens qui en consomment de temps en temps, sont ils à mettre au même niveau? A mon avis non.

Dans une optique plus personnelle, et vu qu'il n'y a pas raison d'en faire une affaire d'état (on est entre nous), j'ai moi aussi visionné des médias pornographiques par le passé, du temps où le célibat était -malheureusement- mon quotidien. De fait, maintenant que je suis en couple, je n'ai plus visionné ce genre de médias depuis fort longtemps. Ce qui me classe sans doute dans une catégorie de personne qui consomme la pornographie comme une compensation sexuelle... c'est bien bête de se voir rabaisser à ses pulsions, m'enfin bon : y a que la vérité qui blesse.

Pour ma part, regarder ce genre de médias éveillait en moi cette étrange forme de culpabilité dont j'ai parlé précédemment : mais il faut peut être plutôt mettre ça au niveau de la honte, ce qui est encore autre chose. Honte de quoi? De regarder un truc que tout le monde juge négativement? Ou bien peut être honte, plutôt, d'en être réduit à ça pour satisfaire des besoins somme toute humains.
A ce stade, peut on encore parler d'une quelconque forme de plaisir? Je suis loin d'en être sûr. Et d'ailleurs, un média pornographique n'a jamais pu me "contenter". A la différence du sexe réel.

Bon, je suis pas "fleur bleue" pour autant. On m'a pas élevé de manière puritaine, au contraire. Mes parents n'ont jamais diabolisé le sexe, ils ne m'ont jamais menacé à ce sujet, ni mis en garde contre une quelconque dangerosité morale. Le problème ne vient donc pas de l'éducation. Je pense que c'est une question de confiance en soi, de faiblesse morale... et physique, bien entendu, puisque cela découle d'un besoin.

Mais il existe des gens pour qui ce besoin n'est pas "cohérent". Au delà de la simple recherche de phantasmes, comme l'a avancé Rufus, ou de la curiosité toute bête, comme l'a rappelé Méga, ils ressentent un besoin compulsif à consommer du porno. Le stade maximal de ces personnes sont souvent ce que l'on en vient à appeler médicalement des pervers : ils sont soumis à une réelle perversion liée à un besoin irrémédiable de sexe.
La pornographie, pour eux, ne se limite pas aux simples vidéos, textes, images qu'on peut acquérir facilement, on en arrive aux utilisateurs de sites de rencontres sexuels (adultfriendfinder -je crois- par exemple), de chat libres (caramail était "réputé" pour ça justement) ou de cam to cam (vous savez, faire l'amour avec un/une inconnue par webcam interposée sleep.gif"). Ce qui fait peur, d'ailleurs, lorsque l'on voit le nombre de personnes inscrites sur ce genre de sites...

Bref : essayer de hiérarchiser les consommateurs de porno est quasiment impossible, parce qu'on ne sait pas à partir de quand ce média peut s'avérer dangereux. Tout dépend de la personne qui en fait l'usage... un peu comme l'alcool, en gros.

J'ai pas les capacités de réflexion suffisante pour produire une bonne analyse, malheureusement... quand je commence à taper mes messages, c'est toujours avec une bonne idée d'argumentation en tête. Et quand j'arrive au bout, je me rends compte que j'ai finalement rien dis... ^^"


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Rufus
Écrit le : Mercredi 17 Février 2010 à 21h41


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Vos deux répliques soulignent en effet les principales dérives liées à la consommation du porno, à savoir:
- Une habitude. On ne peut plus s'en passer, tout simplement. Et cela devient un cercle vicieux qui conduit à se contenter du peu qu'on a, sans prendre le risque d'essayer de rencontrer des filles ou de nouer des relations affectives.
- Une addiction. On ne veut plus que ça. La disproportion entre le fantasme et la réalité est telle qu'on trouve cette dernière peu attrayante et bien en-dessous de ce qu'on s'était imaginé. Même une fille en chair et en os n'offre alors pas la même satisfaction qu'une séance de pignolage devant un porno. Et là, c'est que ça en est devenu maladif.

Voilà pour certains effets indésirables du porno. J'en viens maintenant au point que Mega, si mon intuition est bonne, tient à développer dans le présent topic: l'image de la femme dans les pornos!

Peu élogieuse? Il est vrai que la plupart des productions (pour le peu que j'en ai vu, néanmoins) sont loin de les mettre en valeur. Et lorsqu'on prend en compte toutes les dérives et abus qu'il peut y avoir dans la production de tels films, on en vient vite à un constat affligeant. Je laisserai Mega (ou quelqu'un d'autres) développer tous les aspects négatifs pouvant être associés au milieu de la production pornographique.

Quant à moi, je vais jouer les avocats du diable, un rôle que j'apprécie beaucoup. Si le porno, en effet, renvoyait jadis une image très machiste de la femme, les choses sont cependant en train de changer. Certaines femmes se sont "illustrées" en faisant carrière dans le porno, telle Clara Morgane, qui a toujours refusé les machins scabreux et pas nettes. D'autres, encore, ont surfé sur la vague, telle Sasha Grey, productrice/actrice de Porno, qui n'a pas hésité à jouer les dominatrices avec Mr. Rocco Sifredi himself et à l'utiliser comme un vulgaire sex-toys. (Et je dis merci aux magazines féminins que mes collocs laissent dans les chiottes, on y trouve plein de choses très instructives).

Donc oui, le porno, jusque là, était quelque chose de très machiste. Mais la balance commence à pencher de l'autre côté: des femmes commencent à s'assumer complètement dans le milieu et certaines productions, spécialement destinées à un public féminin (mettant en scène des mâles réduits à l'état de larves soumises), voient le jour.


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Écrit le : Mercredi 17 Février 2010 à 23h56


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Lars me faisait une remarque semblable, lors de notre discussion.
Pourtant... combien y a-t-il d'actrices pornos, et combien sont reconnues ? Je crois que l'exemple de Clara Morgan a fait beaucoup de mal aux femmes qui militaient contre cette production pornographique. Mais des gens qui passent du côté de l'oppresseur, on en trouve partout, je ne crois pas que ça puisse justifier cette pratique. (des noirs à l'extrême droite, un juif nazi, etc.)

Ensuite, il est question de proportion. Certes, il existe des productions destinées à un publique féminin, proposant une image humiliante de l'homme, parfois. mais combien, par rapport à celles, plus classiques, où la femme se délectent des sécrétions masculines en une mou des plus explicites, où elles hurlent de plaisir à la moindre caresse, érigeant l'homme en héros du plaisir féminin et ouvrier besogneux et les femmes en nymphomanes prêtes à tout ?
Je diras pas beaucoup. Quelque-chose comme... quoi 0.5% ? Avec un publique à 97% d'hommes ?


Bref, pour sortir du modèle traditionnel avec la pornographie comme dérive, très franchement je crois que c'est un peu comme la publicité.
Je n'ai rien contre la publicité en soi, juste contre certaines de ses formes. Et bien c'est pareil pour la pornographie.
Je n'envisage pas qu'il soit normal de faire de la sexualité un sujet banni des productions vidéos, musicales, etc. C'est un des nombreux moyens, me semble-t-il, qui seraient en mesure d'œuvrer d'une part à la déculpabilisation et la libération des activités sexuelles en solo ou à plusieurs (je pense par exemple à la masturbation féminine) et d'autre part à une approche plus posées, démystifiée de la sexualité humaine. Et une source de plaisir, comme les autres films hollywoodiens à l'eau de rose qui, d'une certaine façon aussi, peignent des sentiments et des relations inexactes, biaisées.

Oui... mais quand même. Pour avoir été trop délaissé par les pouvoirs politiques, la production pornographique n'est soumise à aucune influence morale ou éthique, et n'est de fait régi que par les seules loi de la demande. Or le publique actuel n'est pas éduqué sexuellement. Ni à l'école, ni dans la famille. Il ne sait pas faire la différence entre une bonne production et une mauvaise production. Il ne remarque pas les maltraitances infligées à l'image des femmes non plus, par exemple. Alors l'industrie se contente de fournir des navets pornographiques, d'une certaine façon. Le Rambo du porno : exagéré et dans le sens des idées reçues, des lieux communs. Dans le sens de l'égo masculin aussi.

Bon alors à ce stade, vous me rétorquez : et alors, tu veux changer le monde et vivre dans un univers de Bisounours ?
Disons essayer de changer les choses. Affirmer suffisamment son point de vue pour, le moment venu, être en mesure de participer à des actions politiques raisonnables.

Bon je m'arrête là.
Que peut-on reprocher d'autre à la pornographie actuelle ?
A la pornographie tout court, quelle que soit ses formes ?
Que peut-on envisager pour remédier au problème ?


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