Allez, hop, on sort un ch'tit test de ma réserve pour contrer Lars !
Voici un test... Enflammé, intense, passioné. A l'image de RE4 ! C'est parti.... J'espère que vous lirez tout ; quand je parle de quelque chose que j'aime, on m'arrête plus !
Il peut y avoir quelques erreurs dans la "biographie" de la série ; n'oubliez pas que j'ai jamais eu de PlayStation !
Apothéose visuelle...Et je pèse mes mots ! Deux minutes. Seulement deux petites minutes suffisent à rendre compte de la beauté absolument invraisemblable de RE4. Soyons directs : je n'ai jamais joué à un jeu graphiquement aussi proche de la réalité ! Si Halo 2 est superbe, il est loin de proposer des environnement réalistes : planètes inconnues, véhicules de science-fiction... RE4 est sans aucun doute le plus beau jeu sur console, et se rapproche plus des dernières productions PC ! Qui aurait pu croire qu'un jeu puisse atteindre de tels sommets visuels, qui plus est sur GameCube ! Précipitez-vous pour acheter le Resident Evil Pak (GameCube+jeu+disque bonus). Il vaut bien plus que ses 129€ !
Tous les épisodes de RE (sauf un, RE Code Veronica X) étaient en 3D précalculée. Techniquement, cela donne un jeu en 3D, mais avec des angles de caméras fixes : on dirait de la 2D, quoi. RE1, 2 et 3 sont sur Playstation 1: bien que cette technique permette des graphismes très fins, ils sont aujourd'hui totalement moches ! Sauf un certain RE Rebirth, le remake de RE1, porté sur GameCube peu de temps après la sortie de cette dernière. Tout le monde avait déjà été subjugué par la finesse atteinte en terme de graphismes, proche d'un film. (servie par des angles de vue très "cinématographiques", en plus)
Seulement aujourd'hui, RE4 est intégralement en 3D. Et le plus incompréhensible, c'est que la "full 3D" de ce quatrième volet et, à peu de choses près, aussi belle que celle de RE Rebirth. C'est à dire que c'est à peine croyable ! L'eau est magnifique, la végétation très réussie, et certains effets graphiques hallucinants, comme des flammes dansantes qui se reflètent sur la surface mouvante d'un bassin. Les personnages bénéficient (ça ressemble à Half-Life 2 !) d'une modélisation exemplaire : les monstres sont incroyablement détaillés et les visages sont d'un réalisme stupéfiant. Et ce qui frappe, quand on regarde de près, c'est la diversité incroyable des textures : d'ailleurs jamais un jeu n'a représenté d'environnement aussi variés : forêt, village, fortifications, lac, écluse, rivière, marais, cimetière, église, camp militaire, grottes, mine, ruine, gouffre, fonderie… Arghl...
au commencementNous sommes en 1996, l'âge d'or de la Playstation. Le studio Capcom, alors connu pour le cultissime *heu, demandez à Kamixave
* lance sur le marché son dernier jeu : Resident Evil alias Biohazard (au Japon). RE est salué par la critique, tant au Japon qu'en Europe. (10/10 dans Joypad !) Pourquoi un tel succès ? Tout d'abord, l'aspect graphique du jeu : c'est sublime pour l'époque ! Bien sûr, les angles de vue sont fixes, et la jouabilité s'en ressent, mais cette technique atteint une beauté visuelle jamais vue. Tout le monde s'extasie devant la finesse des décors, et la modélisation des visages est qualifiée de révolutionnaire ! Deuxième élément du succès : l'ambiance. RE est (à peu près) le deuxième "survival-horror", derrière Alone in the Dark. Mais AitD est mort depuis un petit bout de temps… Un survival-horror se caractérise par une ambiance effrayante, servie par un scénario de film d'horreur. Et c'est cet aspect qui cartonne ! On se balade, le flingue à la main, avec trois balles dans son chargeur et une plante (pour se soigner) : si on ne trouve pas des munitions, il est certain que la créature suivante sera fatale ! Enfin justement non, il faudra fuir, courir sans regarder devant soi, et peut-être se jeter directement dans un piège. Bref, l'ambiance prêtait à sursauter, aidée par des bruitages flippants. LA scène culte de RE : vous vous baladez tranquillement dans un couloir, quand tout à coup, deux chien mutants sautent par les fenêtres dans un fracas de verre brisé, tandis que la musique augmente brutalement de volume ! Autrement dit, RE méritait amplement son appellation de survival-horror, d'autant plus que la peur était renforcée par d'autres systèmes : impossible de marcher tout en tirant, possibilité de ne sauvegarder qu'à des endroits précis, sauvegardes limitées, munitions distribuées au compte-gouttes, herbes de soins également…. Et en plus, l'inventaire est limité : pas moyen de se balader avec cinquante herbes de soin ! On note également le côté gore( zombies, monstres, sang…), les mises en scène digne d'un film, les environnements étroits, et les caméras fixes, qui ne montrent que ce qu'elles veulent : c'est bien connu, on a surtout peur de ce qu'on ne voit pas ! Tout ça pour dire que RE est une série de grande qualité, qui donnera d'ailleurs naissance à Resident Evil 2, Resident Evil 3 : Nemesis, Resident Evil : Code Veronica X, Resident Evil Outbreak (PS2), Resident Evil Outbreak file #2 (PS2), Resident Evil Dead Aim (PS2), Resident Evil Rebirth (NGC), Resident Evil 0 (NGC), et donc Resident Evil 4 (NGC). Parmi ces titres, RE Dead Aim est un FPS. Les deux plus beaux épisodes sont RE Rebirth et RE 0 sur GameCube : dans certains passages, il est difficile d'affirmer que les décors proviennent d'un jeu vidéo ! Mais ils sont toujours en 3D précalculée : après neuf ans, les défauts n'étaient toujours pas corrigés : en particulier, la jouabilité ultra-lourde (qui faisait d'ailleurs peur : mourir car on n'a pas eu le temps de se retourner !).
La série montrait les premiers signes d'essoufflement.
Reviens Leon...Le scénario des précédents épisodes se bornait à resservir le même plat : Raccoon City, une petite bourgade en montagne est le théâtre d'événements terribles. Dans RE1, une équipe spéciale enquête et découvre qu'un virus s'est propagé, transformant les habitant en zombies. L'action se déroule dans un vieux manoir, cachant un laboratoire biochimique. Dans tous les épisodes, un seul responsable : Umbrella, une société officiellement spécialisée dans la recherche pharmaceutique, dont les expériences, moins pharmaceutiques, tournaient au cauchemar. Dans RE3, la ville entière est contaminée ; la fin du jeu montre Raccoon City, "purgée" par une bombe atomique. Le scandale éclate au grand jour ; Umbrella s'effondre. C'était en 1998, le premier jour de service d'un certain Leon S. Kennedy dans la police de Raccoon City…
C'est le héros de ce quatrième épisode. Désormais un agent spécial au service du président des USA, il est chargé de retrouver la fille du président, enlevée en Espagne par une secte obscure, Los Illuminados. Nous démarrons l'aventure aux abords du village où Ashley (la fille disparue) a été aperçue pour la dernière fois...
Chasse à l'homme...Mais alors, qu’est-ce qui fait de RE4 un jeu exceptionnel ? Certes la partie visuelle arrache les mirettes, mais les graphismes ne font pas tout… La mise en scène, bien que digne d’un film, ne suffit pas à faire un jeu culte… Hé bien, c’est en fait tous ces éléments réunis qui participent à l’excellence de ce quatrième volet, mais surtout le gameplay… Prenons l’exemple simple du premier moment fort du jeu, cinq minutes après votre arrivée en Espagne, au moment où vous atteignez le fameux village. Notez que pendant les cinq minutes qui ont précédées, les deux policiers qui vous accompagnaient ont vraisemblablement terminés dans un ravin, emportés dans leur voiture par un camion de villageois, tandis que vous étiez en train de neutraliser un autre autochtone dans une maison… Bref, sept cadavres plus tard, nous voilà à la porte du village… L’indicateur d’action "A : regarder" s'affiche ; en appuyant donc sur A, Leon sort ses jumelles pour observer la place du village. Tout semble parfaitement normal : les habitants se livrent à des activités banales : pousser une brouette de foin, charger une charrette de foin avec une fourche, remplir les auges des vaches… On peut même voir des poules se balader sur la place ! Ce joli petit tableau n'aurait rien de surprenant si, sur le bûcher centrale, ne se trouvait pas l'un des policiers, les yeux arrachés, planté sur un crochet au milieu des flammes ! Ces types ne sont PAS normaux ! Pas de chance, en essayant de me faufiler par derrière, je tombe nez-à-nez avec une femme, qui donne aussitôt l'alerte et commence à m'attaquer avec un couteau… Je lui décoche un balle en pleine tête ; aveuglée, elle se tient le visage en hurlant… Quand l'indicateur d'action s'affiche : "A : coup de pied". En appuyant sur A, Leon donne effectivement un violent coup de pied à l'opposante, qui va s'écraser contre le mur de la baraque ! Les villageois me tombent dessous, l'un deux parvient à me surprendre et m'empoigne à la gorge. L'indicateur d'action m'invite à bouger vite le joystick pour me dégager… Et ça marche ! Leon envoie un coup de coude en pleine tronche à l'assaillant dont la tête explose sous le choc ! Je cours devant moi, histoire de prendre de la distance… Avec bas+B, je me retourne vivement ; les villageois sont environ douze, armés de piques, de fourches, de faux, de haches… J'ouvre mon inventaire ; vingt balles, ils me restent vingt balles de pistolet ! J'avise une vieille bâtisse où me réfugier. A peine ai-je mis un pied à l'intérieur qu'un cinématique s'enclenche : Leon pousse un meuble devant la porte, les villageois enragent derrière la porte, frappent aux fenêtres : je suis cerné !
Intelligence démoniaqueBon, réfléchissons vite mais bien. La maison comporte quatre entrées : une porte, une fenêtre au rez-de-chaussée et deux au premier. La porte est barricadée. Je pousse une armoire contre la fenêtre du bas et me précipite au premier. Les villageois ont installé un échelle, et commence à entrer par la vitre brisée, tandis que deux autres tapent sur la dernière fenêtre intacte… Je cours à la fenêtre *indicateur d'action* je jette l'échelle, qui emporte dans sa chute le paysan qui y montait ! Ah ! Ils remettent l'échelle en place ! Je la fais tomber à nouveau ; le villageois succombe à cette deuxième chute… Horreur ! En bas, la porte vole en éclat sous la chaîne d'une tronçonneuse, l'armoire vient de se renverser tandis que la fenêtre à ma droite cède également ! Les villageois affluent dans la maisons. Je jette l'échelle pour la troisième fois et *indicateur d'action* saute par la fenêtre… Leon se réceptionne dehors par une roulade bien stylée ! Que faire ? J'ai trouvé : la tour là-bas, on ne peut y monter que par un chemin : une échelle. Je vais me poster là-haut et dégommer les types qui monteront uns par uns ! Je monte.
Mais qu'est-ce qui font ? 'Y mettent le temps à monter ces gars ! Malheureusement pour moi, ils n'emprunteront jamais cette échelle. C'est même moi qui serai obligé de descendre, sous les jets de cocktails Molotov… Affolé, je cours sans regarder et tombe en plein sur le type à la tronçonneuse…
Mon corps décapité s'écroule dans une gerbe de sang noir sur la place d'un obscur village espagnol…
Continuer ? Oui Non
Mon cœur bat, la pression qui était montée à un degré incroyable retombe.
Voilà ce qui fait de RE4 un jeu exceptionnel ; le réalisme, l'horreur, la peur, la pression, le stress, les graphismes, le gameplay… Tout. Tout dans ce jeu est exceptionnel. La variété est également incroyable ; certes, on ne fait presque que buter du streumon, mais jamais de la même manière : dans un village, depuis un bulldozer en marche, dans des couloirs glauques, assailli dans un monte-charge, depuis un wagon de mine, dans des marais avec 50 cm de flotte crasseuse dans les pattes… Ou on avance la peur au ventre, sachant que là, sur ce mur peut-être, rampe une créature capable de se rendre invisible, capable de vous décapiter d'un seul coup de griffe ou de vous brûler atrocement le visage en crachant un acide avant que vous puissiez réagir. Je ne vous parle même pas des boss, qui demande une technique spéciale pour être vaincus ou qui vous surprennent au mauvais moment, comme la fois où on se retrouve accroché par une corde à un monstre aquatique qui fonce sur un lac, en passant sous les débris qui flottent pour que votre embarcation les percutent et que l'on soit projeté dans l'eau… Auquel cas il faudra appuyer comme un dingue sur A pour nager et arriver à la barque avant que la salamandre géante ne nous bouffe… Intense, vous dis-je ! Sans parler d'Ashley, que vous retrouvez assez tôt et que vous devrez protéger !
Et puis, les Game Over sont TRES brutaux : décapitation, brûlure du visage en gros plan, griffes plantés dans la tête, couteau lancé pleine gorge…
REALISATION 19.5/20Pour vous donner une idée claire de la qualité graphique atteinte par RE4, voici les seuls jeux pouvant prétendre le surpasser, de très peu : Half-Life 2, Doom III, Halo 2 ou Far Cry. Que du gros jeu PC, quoi… Metroid Prime 2, Killzone ou encore Fable sont à des kilomètres derrière. Ne partons pas sur le débat de ce qui est de l'art et de ce qui ne l'est pas (comme les jeux vidéo), je vais m'emporter...
SON 19/20Les bruitages sont tout comme les graphismes : justes trop réalistes ! Si les musiques sont discrètes, elles se fondent parfaitement dans l'ambiance "film d'horreur" de ce titre. Nul doute que l'ambiance sonore sera un vecteur insoupçonné de peur ! Terrifiant.
SCENARIO 13/20Même s'il faut bien avouer que la mise en scène est génial, le scénario n'est pas très clair, voire part totalement en vrille, comme quand Saddler vous explique en gros qu'il fait tout ça contre la mondialisation… Heureusement, cet égarement étrange ne se reproduit pas, et l'histoire "floue" laisse planer des question qui nous font imaginer sans peine un RE5...
JOUABILITE 18.5/20En raison de la 3D précalculée, la jouabilité des précédents épisodes était terrifiante ! Pivoter était un cauchemar et suivre correctement un couloir relevait de l'exploit ! Ici, la "full 3D" permet des déplacements précis. Pour renforcer la peur, on ne peut pas marcher ET tirer, ni faire des pas de côtés. Mais on peut pousser les échelles, les relever, sauter par les fenêtres, bondir par dessus les clôtures (…) ! Génial.
DUREE DE VIE 19/20Pour ne rien gâcher, RE4 est bien long par rapport aux jeux du moment… Et pour un Survival-Horror, c'est complètement dingue ! RE Rebirth était "finissable" en moins de trois heures. RE4 vous scotchera pendant au moins quinze longues heures, si vous l'avez déjà terminé une fois. Pour les autres, le cap des vingt heures est facilement franchi. Sans compter les bonus à débloquer et les parties à refaire pour acheter ces bonus plus qu’onéreux, ou tout simplement le mode difficile pour flipper encore plus... Démentiel.
GAMEPLAY 19/20 Bien plus orienté "action", RE4 ne trahit pourtant pas totalement ses prédécesseurs en conservant une ambiance flippante, due au sentiment permanent d'être traqué. Les possibilité d'action sont énormes, les situations de jeux extrêmement variées et abordables de plusieurs manières. Les passages faisant appel à vos réflexes sont très bien pensés Excellent.
Le positif
#Beau, varié, terrifiant, long...
#Les indicateurs d'action
#Déchire absolument tout
#Et c'est sur GameCube !
Le négatif
#Heu...
#Adapté sur PS2 (avis personnel)
#Addictif…
#Les prochains jeux vont paraître bien fades...
RE4 marque le tournant de la série, avec un épisode intense, magnifique en tous points. Beau, riche, flippant, stylé, varié, gore… RE4 est sans aucun doute le meilleur jeu d'"action-horror" jamais développé. Si vous comptez partir en solitaire sur un île déserte, emmenez juste un groupe électrogène, une télé, une GameCube et RE4 !19.5/20