Je tiens à préciser que je ne suis qu'au début du jeu. Mais je ne pouvais pas ne pas vous en parler. Cela aurait été un crime...
EDIT: Maintenant je l'ai fini.
HistoireNew-York.
Lucas Kane, un responsable informatique tout ce qu'il y'a de plus banal, se retrouve soudain dans la peau d'un assassin. L'homme qu'il a tué était un parfait inconnu, et il ne tarde pas à se rendre compte qu'il n'était pas lui-même lorsqu'il a commis l'homicide. Il lui faut faire vite, car la Police est déja sur ses traces. L'inspectrice
Carla Valenti, chargée de cette affaire, pense d'abord à l'oeuvre d'un psychopathe, puis, les traces d'un rituel trouvé sur les lieux du crime lui font envisager une piste beaucoup plus complexe dans laquelle devra la suivre
Tyler Miles, son adjoint, qui malgré ses sérieux problèmes relationnels, devra faire quelques heures supplémentaires.
Vécu de joueurDébut du jeu...M*rde. Il est mort... Il est vraiment mort ?... Oui. Si j'avais su qu'en allant dans les toilettes de ce resto-route minable, je buterai ce mec sans même savoir ce qui m'arrive, je pense que j'aurais été bouffer ailleurs... Et m*rde ! Y'avait un flic dans le resto. Et ce macchabée plein de sang sur le sol ça le fait pas trop s'il décide de venir se soulager maintenant. Je le tire vite jusque dans une des cabines de toilettes, où je l'enferme ensuite. Zut, y'a encore plein de sang à terre. Je m'empare de la serpillière et me met en devoir de nettoyer le sol, en vain, certaines traces sont déjà bien incrustées. Je remarque alors que mes mains sont elles aussi pleines de sang. Je les lave vite fait à l'évier, les sèche.
Ca y'est ? Tout est bon ? Je peux partir tranquille, ça ne se remarquera pas tout de suite... J'ouvre la porte des toilettes, et me retrouve dans le resto. La sortie, au loin, les quelques clients restant qui mangent encore... Et le flic là, au bout du comptoir. Il faut que je sorte, vite. Je marche normalement, pour ne pas éveiller les soupçons... La porte... Dix mètres... Cinq mètres... Trois mètres... Un mètre... Je pose ma main sur la clinche quand soudain... On m'interpelle... (Qui ? Moi ? Je n'ai rien fait ! Ce n'était pas moi...!) Je me retourne doucement. La tenancière est en train de me réclamer l'addition... Confus, je retourne vers l'arrière du resto, tandis que quelques gouttes perlent sur mon front. J'atteint la table où je suppose avoir mangé, je ne me souviens pas à vrai dire. Je dépose quelques dollars, et repart vers la sortie. Le flic n'a pas bougé, tout va bien, il sirote son café. J'ouvre la porte et me retrouve dans la rue enneigée. Je cours, loin, loin, le plus loin possible... Dans le froid et les flocons, j'aperçois un taxi au loin, je cours jusqu'à lui et embarque... Tandis que dans le resto-route, le policier découvre le corps de "ma" victime enfermé dans la toilette. Tout ne fait que commencer.
Plus tard...Malgré tout, j'ai décidé d'aller au bureau. Un flic a débarqué chez moi ce matin. Les voisins avaient entendus des cris étranges provenant de mon appartement. Je ne me souviens de rien, je me suis réveillé dans mon lit, avec l'impression d'avoir rêvé que je butais un mec dans un resto-route. Hé mais...? C'est quoi tout ce sang ? Sur mes mains ? Sur le lit...?! B*rdel. Je l'avais vraiment fait. Alors que le flic martyrisait ma sonette en menaçant d'entrer, j'ai couru à gauche à droite planquer tout ce qui prêtait à suspicion, avant de le laisser entrer... Voyant que tout était ok, il ne m'a pas embêté longtemps.
Je suis donc dans mon bureau, que je partage avec un collègue... Tiffany m'a appelé au bureau, elle m'avait déja laissé un message sur mon répondeur. Elle veut récupérer certaines affaires à mon appart , mais ma fierté de mâle prend le dessus et je lui dis qu'il n'est pas possible qu'elle vienne ce soir. Mais après avoir raccroché, ça me déprime en fait. Et encore plus quand j'ouvre le tiroir de mon bureau et que je tombe sur cette vieille photo d'elle et moi, il y'a deux ans... Je ne m'étais pas résolu à la jeter.
Autre coup de fil. C'est le boss... Le terminal 52 est tombé en panne. J'y vais. Je sors du bureau, arrive dans la grande pièce, vais jusqu'au box n°52. Et, alors que je chipote les fils, d'étrange créatures apparaissent un peu partout autour de moi. Hallucinations ? Où suis-je ? Que sont ces bêtes...? Pas amicales en tout cas... L'une d'elle vient de se servir d'un de mes collègues comme déjeuner, et une autre me fonce dessus à pleine vitesse. Ca ne fait que commencer...
GameplayLe système de
Fahrenheit est très simple pour ce qui est du maniement. Vous utilisez essentiellement les sticks directionnels de la manette Dual Shock, ainsi que la touche X de temps à autre. Le stick de gauche sert à vous diriger, celui de droite, selon la direction indiquée, de réaliser les actions proposées.
C'est ainsi que tout est quasiment chronométré ; lors des dialogues notamment, vous n’aurez que quelques secondes pour choisir la réplique, qui est général résumée en un seul mot-clé, traduisant soit une idée, soit un sentiment.
J’adore ce principe, même les dialogues, qui dans certains RPG deviennent monotones car on ne fait plus que lire et appuyer sur OK de façon répétée, prennent ici une part importante dans le jeu. On a réellement l’impression que si on ne choisit pas la bonne réponse, cela va influer sur le jeu de manière décisive. Mais, rassurez-vous, il n’en est (souvent) rien. Si vous ne parvenez pas à choisir une réplique à temps, le jeu choisit pour vous, mais souvent, il ne s’agit pas de la réplique qui peut vous apporter les informations les plus intéressantes sur le scénario et la trame.
Rassurez-vous, plusieurs phases du jeu se font sans ce temps limite contraignant, sinon nous frôlerions la crise de nerfs.
Un autre principe intéressant, pour les actions et les combats, est la manière d’exploiter les deux stick directionnels du pad. Par une méthode très simple et très efficace, un schéma s’affichant à l’écran comme montré ici :
Les zones qui s’illuminent successivement durant une fraction de seconde représentent la direction dans laquelle vous devez pointer le stick directionnel. L’action à l’écran suit son cours, quoiqu’il arrive, mais mieux vaut réussir les combinaisons, car si une ou deux erreurs vous seront « permises », trop de fautes entraîneront l’échec de l’action, et dans les séquences de combat, la perte d’une
vie (chaque point en haut à gauche de l’écran représente une de ces vies) Tant qu’il vous en reste, la séquence suit son cours, même si vous avez raté certaine combinaisons.
Le principe est jouissif, car alors que vous ne faites fonctionner que vos réflexes les plus élémentaires (ce qui est parfois le plus éprouvant), à l’écran votre personnage accomplit bonds prodigieux, esquives habiles, prise d’arts martiaux à faire pâlir d’envie un agent de la Matrix, etc.
D’autres actions demandent également d’appuyer de manière alternée et rapide sur les touches L1 et R1.
Autre principe déjà utilisé dans
Eternal Darkness est celui de la jauge de moral.
Selon les actions que vous accomplissez ou les évènements qui arrivent, le moral de votre personnage augmente ou diminue ; ainsi, par exemple, lorsque Lucas examine la photo de famille où petit, il est avec ses parents, il se remémore l’accident dans lequel ils ont perdus la vie et son moral en prend un coup. Ou, au contraire, lorsqu’il se détend en jouant de la guitare, la jauge remonte.
Il est nécessaire de garder la jauge le plus haut possible, pour éviter que le personnage devienne dépressif et essaye de se suicider.
ImpressionsCe qui m’a le plus marqué dans ce jeu, c’est que contrairement à beaucoup d’autres où on
contrôle un personnage, ici, on
devient le personnage. On vit avec lui, on ressent les impressions et les émotions comme lui, c’est un rapport très intime créé par une foule de détails… Ainsi, chaque réflexion du personnage nous est livrée, sans que ça soit pour autant monotone ou ennuyeux, car on parvient à les ressentir et les comprendre.
C’est un aspect que je n’avais jamais ressenti dans aucun autre jeu, et que je trouve véritablement révolutionnaire ici. Une immersion totale dans la vie des gens…
Fahrenheit est donc un jeu qui se veut crédible et réaliste, et qui malgré une ambiance sinistre et des éléments fantastiques et malsains qui ne sont pas sans rappeler
Silent Hill, s’en sort haut la main de ce point de vue.
GTA San Andréas tenait jusqu’à présent à mes yeux le titre du jeu disposant du panels le plus diversifiés des actions, et je peux dès lors déclarer que
Fahrenheit le bat haut la main. Bien sûr, ici, les séquences nous sont d’une certaine manière imposées, mais les diverses façons dont on peut influencer leur déroulement les rendent uniques et intenses ; la peur de mal faire, de faire un faux pas, de ne pas faire le bon choix, est omniprésente et assure au jeu un rythme et un suspense continu.
À découvrir au plus vite, car ce jeu n’a aucune comparaison et ne ressemble à aucun autre jusqu’à présent.
NOTE FINALE (Enfin fini le jeu)
16/20