La semaine s'achève dans une heure et demi et il est temps de commencer à écrire la présentation de la semaine. Evidemment, il reste moins de temps quand vous lisez ça, mais c'est le temps qu'il a fallu pour gribouiller tout ça. La série aura été vue cette semaine en compagnie de Mortis et ce test sera donc écrit à quatre mains (sur un seul clavier).
Le point technique initial commencera par vous dire qu'il s'agit d'une série avec des zombies, qu'elle comporte cinq épisodes, en fait six mais E4 a fait un premier épisode double, qui dure presque 45 minutes, les suivants ne durant qu'une vingtaine de minutes chacun. La série est close à la fin de la saison unique. Elle aurait été diffusée en France sur une chaîne câblée que personne ne peut voir. C'est une série britannique avec des acteurs et un réalisateur britannique, donc inconnus. Ah, puis ça a été diffusé pour Halloween 2008.
Salut, je suis Mortis Ghost. Eölen, notre bien-aimé et tout puissant administrateur, bénie soit sa grande sagesse, m'a donné la charge de ce paragraphe. C'est un grand honneur pour moi de prendre le clavier à sa suite, mais le stress et la pression sont en train de me faire faire n'importe quoi, et ma sainte mission – vous résumer l'histoire de Dead Set en quelques lignes – est en train de se transformer en un gros fiasco, oh mon dieu je savais que je n'aurais pas du accepter, je suis en train de me ridiculiser, c'est horrible, pardon Eölen, pardon, je ne suis pas digne, je suis sale, je suis misère. Je n'ai même pas réussi à écrire un seul mot sur le concept de base, aaaaah, aaaaaah ! Panique Panique !
Voilà, donc c'est ça : une histoire de Panique Panique ! (c'est Eölen).
C'est une série sur une émission de téléréalité du genre Big Brother. En fait non, c'est même Big Brother directement, avec un logo avec un œil. Vous vous dites alors : mais pourquoi s'infliger une série télé avec des gens pathétiques enfermés dans un appartement aux couleurs flashy et aux conversations ridicules ? Parce qu'il y a des zombies. Oui, une invasion de zombie. Et cette série c'est donc l'histoire de la décadence d'une frange de l'Humanité déjà bien décadente. Une histoire avec des zombies qui courent et qui arrachent des morceaux d'humains de façon très très gore. Avec du sang et des tripes. Beaucoup. Mais c'est bien. Pour plusieurs raisons, et je vais laisser Mortis vous en présenter une, en espérant qu'il ait trouvé ça bien lui aussi.
Salut, c'est de nouveau votre fantôme préféré aux commandes de l'appareil et cette fois-ci je ne vous décevrais pas. Depuis le paragraphe précédent j'ai appris à maitriser mon stress et mon sujet grâce à de supers cachets que je ne dois prendre que trois fois par jour et qui sont proposées à un prix très honnête. Mais revenons à nos moutons, Dead Set titille l'intérêt du spectateur tout d'abord par le réalisme de ses situations, très glauques (très gores aussi), violentes et cruelles, et le contraste produit par le fait que les personnages principaux soient des stéréotypes ambulants, et surtout, de parfaits crétins. Rien n'est incohérent, et tout se tient, mais une grande partie des protagonistes (pas tous, heureusement) sont encore plus énervants que dans la majorité des films d'horreur où la technique de survie principale est de faire deux équipes pour explorer le manoir, en nuisette et vers deux heure du matin. Et donc c'est un mélange de deux extrêmes : le stéréotype totale du genre (le zombie), et un réalisme pourtant plus costaud qu'habituellement.
Au niveau des acteurs (quand il y a du niveau, c'est Eö qui reprend la main), ils sont difficiles à juger parce que parfois insupportables, de façon volontaire, parfois juste nuls. Je vais aussi vous parler de la musique, ça évitera à Mortis de faire une phrase très longue pour vous expliquer qu'il a apprécié la bande son et les bruitages alors que de musique il n'est pas question. Ou alors, si il y en a, elle est complétement effacée. Les bruitages suffisent à remplir l'espace sonore et les râles des zombies sont vraiment très bien. Pour autant qu'il n'y ait pas de musique, ce n'est pas traité de façon documentaire. C'est réaliste mais pas filmé à l'épaule. Les caméras partout dans la prison loftienne auraient pu être les seules par lesquelles nous aurions continués à voir ces incapables mais non, c'est un point de vue extérieur. Un partis pris à l'opposé des essais récents dans le cinéma de genre zombie et c'est tant mieux. L'image est pas follement originale mais pas non plus complétement clichée. Enfin, je crois.
Et bien tu crois faux, cher ami, parce que si le cadrage et la mise en scène générale passent très bien, et étonnent même parfois par leur audace et leur originalité, j'ai trouvé la couleur fort uniforme, très grise ou brune, à la mode des jeux next-gen. Si ça correspond assez bien avec le thème, et aide à une ambiance morbide, c'est au final, et de mon avis, tout de même assez « bof bof », comme disent les critiques de cinématographe professionnels. Il n'y a que six épisodes (enfin, quatre vrais, et un double premier), ce n'est donc pas très long, mais, malgré le suspens induit par la fin d'un ou deux épisodes, je ne sais plus très bien, nous n'avons pas forcément été impatients de tous les regarder d'un coup. Mais bon, c'était bien, hein, on veut quand même savoir la suite, c'est juste que tout à la fois je crois que ça serait un peu trop indigeste, les personnages sont trop stupides (même si c'est prévu pour, et que c'est drôle) et l'image est trop grise.
Et je vais répondre instamment à cette question. La poser d'abord, puisque je me la suis posée et ensuite y répondre. Je pourrais effacer ces dernières phrases, repasser ce clavier à Mortis pour qu'il me pose la question et ainsi donner l'impression d'un vrai dialogue entre nous mais ce serait se moquer de notre lectorat et je ne le ferais donc pas. La question est donc de savoir à qui s'adresse cette série. Et la réponse est pas évidente à donner. Probablement d'abord aux amateurs de chairs défraichies et de série B. Mais ceux-là ne connaissent pas forcément les émissions de téléréalité et l'apparition de la présentatrice originale de Big Brother les laissera de marbre. Du coup, est-ce que les amateurs de ce type de perte-de-temps apprécieront ? Et bien, peut-être. En fait, j'en sais rien, vu que je ne regarde pas ce type d'émission mais en tout cas, la série ne s'en moque pas franchement.
Par rapport à Walking Dead dont j'ai parlé récemment...hey mais c'est encore Eölen ! Qu'est-ce qui se passe ? La machine à changer de paragraphe serait-elle tombée en panne ? Zut. Mais puisque je suis encore là, je vais continuer. Dead Set n'a rien à voir avec The Walking Dead. Les héros ne sont pas héroïques ici et ne sont pas partis pour une grande épopée à travers l'Amérique. Puis en fait, les personnages sont pas partis pour grand chose, vu que de base, dans leur vie, c'est des gros nuls. Sinon, se moquer de téléréalité, ça a déjà été fait récemment dans Doctor Who (en 2005, saison 1) mais le propos est bien différent donc j'vois pas trop pourquoi je vous en parle. Si, quand même, pour dire que c'est quand même fou que la téléréalité en vienne à devenir un sujet de fiction...mais je vais laisser Mortis vous faire une grande et magnifique conclusion avec de la ponctuation.
Salut, je suis Mortis Ghost. Depuis mon paragraphe précédent j'ai rechuté dans l'angoisse de l'écriture et je n'ai donc absolument pas l'intention de conclure ce test, tant la flippe totale a pris le contrôle de mon cerveau. La simple idée de rater la fin de ce texte à quatre mains, et de décevoir Eölen qui parle en ce moment à tout le monde autour de nous de ses attentes et de son impatience à lire ce paragraphe, m'angoisse complètement. J'ai peur, buhuhu, tout le monde me juge, tout le MONDE ME JUGE !
Un trailer qui ne juge pas.